1-1-e1669908198824-png
40573029_wm-2098095-4099609-jpg

TAP : « Je ne m’attendais pas à une telle pression politique lorsque j’ai rejoint l’entreprise » – PDG

« Je ne m’attendais pas à une telle pression politique en rejoignant l’entreprise », a déclaré le toujours président exécutif de la TAP, en réponse au député de l’IL Bernardo Blanco, dans la commission d’enquête parlementaire sur le transporteur aérien.

Christine Oumières-Widener a également reconnu que cette pression ne permettait pas à l’entreprise de « se concentrer sur son business ».

« Était-ce facile de travailler avec autant de bruit autour de l’entreprise ? Cela a été très difficile et l’est toujours. […] Il est triste de voir que tout le monde veut critiquer et s’assurer que l’entreprise « ne parvienne pas à une conclusion heureuse », a déclaré la responsable, soulignant que cela a été difficile pour elle-même et pour les travailleurs de l’entreprise.

Bernardo Blanco a également interrogé sur un « e-mail » de l’ancien secrétaire d’État aux Infrastructures Hugo Mendes, demandant le report d’un vol en provenance du Mozambique, qui avait comme passager le président de la République, qui aurait dû rester deux jours de plus à Maputo.

Selon le ‘mail’, cité par Bernardo Blanco, Hugo Mendes a souligné qu’il était important de garder Marcelo Rebelo de Sousa comme allié du TAP.

Le député libéral a voulu savoir ce qui s’était passé après le ‘mail’ et si ce type de demande au profit des politiques était récurrent.

Ourmières-Widener a indiqué qu’il tenait à vérifier s’il s’agissait bien d’une demande de la présidence.

« Au final, je n’ai pas été surpris de constater que jamais le président de la République ne nous demanderait de modifier un vol, ce qui aurait un impact sur le reste des passagers », a précisé le responsable.

Christine Ourmières-Widener est la troisième personnalité, sur une liste d’une soixantaine, à être auditionnée par la commission d’enquête parlementaire sur le contrôle politique de la gestion de la TAP, mise en place à l’initiative du Bloco de Esquerda.

La présidente toujours exécutive de la TAP a contesté le licenciement et a accusé le gouvernement d’avoir été « pressé politiquement » de la licencier, selon l’objection de la défense, citée par TVI/CNN.

Le gouvernement a annoncé, le 6 mars, que l’Inspection générale des finances (IGF) avait conclu que l’accord signé pour le départ anticipé d’Alexandra Reis de la TAP était nul et qu’il allait demander le remboursement des sommes.

Les ministres des Finances et des Infrastructures ont également annoncé le limogeage pour juste motif de la présidente exécutive de la TAP, Christine Ourmières-Widener, et du président du conseil d’administration, Manuel Beja.

La vérification par l’IGF de la légalité de l’indemnisation versée à Alexandra Reis a été décidée le 27 décembre dernier par le ministre des Finances, Fernando Medina, et par le ministre des Infrastructures et du Logement de l’époque, Pedro Nuno Santos.

En décembre, Alexandra Reis a pris ses fonctions de secrétaire d’État au Trésor, puis la polémique a éclaté sur l’indemnité qu’elle a reçue lorsqu’elle a quitté la compagnie aérienne publique, entraînant un remaniement au sein du gouvernement, notamment le départ de Pedro Nuno Santos, qui a été remplacé par João Galamba.

Alexandra Reis est entendue mercredi à la commission d’enquête.

MPE/JF // CSJ

Articles récents