1-1-e1669908198824-png
40222544_wm-9022399-3735729-jpg

STOP réunira des comités de grève pour décider comment traiter le service minimum

« La position de STOP sur le démarrage des services minimaux, prévu à partir du 1er février, sera annoncée demain [terça-feira]le 31 janvier, après avoir rencontré des centaines de commissions de grève et de commissions syndicales à travers le pays », a déclaré aujourd’hui le coordinateur de ce syndicat, André Pestana, qui s’adressait aux journalistes lors d’une conférence de presse devant la faculté d’économie de l’Université de Coimbra.

Le dirigeant syndical a évoqué que, « quel que soit le service minimum, ce grand combat va continuer », soulignant que le syndicat continuera à rencontrer le ministère de l’Éducation et sera présent à la réunion prévue le 2 février.

André Pestana a réaffirmé que le décret du service minimum, décidé vendredi et qui prend effet mercredi, « est illégal et inconstitutionnel, car il viole le droit fondamental des travailleurs à faire grève ».

« Dans le collège d’arbitrage, non seulement STOP n’est pas représenté sur la liste des éventuels arbitres du travail, mais la loterie, en pratique, ne sert à rien, car l’administration, sans aucune justification, par expédient d’empêchements et d’impossibilité de contact , qui ne prend même pas la peine de documenter, finit par choisir qui il veut, en violation des principes de vérité et de transparence », a-t-il critiqué, notant que, tant que le cadre actuel sera maintenu, STOP ne sera pas « disponible pour faire partie de la mise en scène » de la procédure qui précède le collège arbitral.

Concernant la prochaine rencontre avec le ministère de l’Éducation nationale, André Pestana a déclaré qu’il dira que les « salaires misérables » du personnel enseignant et non enseignant « ne peuvent pas continuer ».

Les étudiants ne sont pas lésés par la grève, a-t-il souligné, évoquant que l’impact réel sur l’apprentissage des enfants et des jeunes se fait sentir à partir du désinvestissement dans l’éducation, qui conduit à « des dizaines de milliers d’étudiants qui, pendant de nombreux mois, sont sans professeur pour une ou plusieurs matières ».

« Pourquoi? Parce que plus personne ne veut être enseignant, parce que c’est un métier sous-évalué », a-t-il soutenu.

Interrogé par l’agence Lusa si STOP poursuivra toute action en justice pour contester les services minima édictés, André Pestana a indiqué que le syndicat n’optera pas pour cette voie, les recours n’ayant pas d’effet suspensif.

« En pratique, nous continuerons d’appeler à la mobilisation, car c’est cette grande mobilisation qui a conduit le ministère de l’Éducation, en désespoir de cause, à décréter des services minima », a-t-il ajouté.

Quant à l’adhésion à la grève ce lundi, André Pestana a précisé qu’il n’a aucune donnée à ce sujet, puisqu’il s’agit d’un syndicat récent et sans réseau de délégués syndicaux qui permet une réponse rapide à ce sujet.

Interrogé sur les impacts possibles de la grève sur les écoles qui ont opté pour l’évaluation semestrielle, André Pestana estime que les enseignants ont choisi de ne pas utiliser la grève pour perturber les processus d’évaluation, comme ce fut le cas en fin de première période.

La grève appelée par STOP a commencé le 9 décembre pour une durée indéterminée.

JGA // ZO

Articles récents