Le gouvernement portugais a proposé une réforme fiscale importante : un nouveau taux unique de 7,5 % de l’impôt sur les mutations (IMT) s’applique désormais à l’achat de logements par des personnes non‑résidentes, quelle que soit la valeur du bien.
Concrètement, là où un résident ou un acheteur éligible à des réductions pouvait bénéficier d’un barème progressif — voire d’une exonération en dessous d’un certain seuil — les non‑résidents paieront systématiquement 7,5 % sur le prix de l’achat. Cette mesure vise à encadrer les acquisitions par des étrangers, souvent accusées de contribuer à la hausse des prix dans certaines zones.
Mais le texte prévoit aussi des exceptions : si l’acheteur devient résident fiscal au Portugal dans les deux années suivant l’achat, ou s’il destine le bien à la location — sous certaines conditions de loyer et de durée — le surplus d’impôt peut être remboursé.
Pour les investisseurs internationaux, cette décision change la donne. Acheter pour y vivre ou transformer le bien en résidence principale reste théoriquement possible, mais le coût initial est désormais plus élevé. Pour un achat de 500 000 €, cela signifie un supplément de plusieurs milliers d’euros uniquement dû à la fiscalité, comparé à un résident.
Du côté des autorités, l’objectif est clair : ralentir la pression étrangère sur le marché immobilier, parfois accusée de rendre le logement moins accessible aux habitants. Mais certains acteurs alertent sur les effets pour le tourisme, l’investissement locatif et les régions moins densément peuplées, où les acheteurs étrangers contribuent à l’activité économique locale.





