Le 33e sommet luso-espagnol, à Viana do Castelo, a pour thème l’innovation, est précédé d’une visite des deux premiers ministres au Laboratoire ibérique de nanotechnologie de Braga et implique une délégation de 18 ministres des deux gouvernements.
À Braga, António Costa et Pedro Sánchez assisteront à la signature d’un accord entre des universités portugaises et espagnoles pour la création d’un laboratoire ibérique dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Le sommet commence en fin de matinée, à Viana do Castelo, avec une cérémonie militaire et l’accueil et l’accueil des délégations, suivi d’une visite de Costa e Sánchez dans le centre historique de la ville.
Après les réunions de travail et une session plénière, plusieurs accords seront signés, parmi lesquels ceux qui permettront de créer deux projets de recherche scientifique, avec des fonds européens issus des plans de relance et de résilience (PRR) : une « Constellation atlantique de satellites pour da terra » et le centre de stockage et de recherche d’énergie de Cáceres, lié aux semi et microconducteurs.
Les deux sont des initiatives de coopération scientifique, et la dernière, par Cáceres, n’est pas liée à l’annonce que le Premier ministre portugais et le président du gouvernement espagnol ont faite à Bruxelles le mois dernier en vue du développement d’une infrastructure commune pour le stockage de l’électricité.
Cette annonce a été faite le même jour que le Portugal, l’Espagne et la France ont révélé qu’ils étaient parvenus à un accord pour la création d’un corridor d’énergie verte, pour le transport de l’énergie, qui prévoit des connexions entre Celorico da Beira et Zamora (CelZa) et entre Barcelone et Marseille (BarMar), destinée à l’« hydrogène vert » dans le futur, mais avec une capacité gazière immédiate.
Lors du sommet ibérique d’aujourd’hui, ce sujet devrait être présent dans la déclaration finale de la réunion, mais comme une « déclaration politique », ont indiqué des sources de la Moncloa (siège du gouvernement espagnol).
Le Portugal et l’Espagne, ont souligné des sources des deux gouvernements, en plus des relations bilatérales « intenses » et « excellentes », ont assumé un « rôle important » dans le scénario européen, en particulier avec la crise énergétique, dans laquelle ils défendent conjointement des positions communes, de dont par exemple le mécanisme ibérique de tarification maximale du gaz utilisé pour produire de l’électricité et l’accord avec la France pour le Green Energy Corridor.
Les deux pays défendent également une réponse européenne commune aux crises, reproduisant à l’heure actuelle, avec la guerre d’Ukraine, ce qui s’est passé avec unité par rapport à la pandémie.
Un autre sujet qui, en principe, devrait être mentionné dans la déclaration finale du sommet est la question de l’eau, mais toujours dans le cadre de la convention d’Albufeira, qui réglemente les débits des fleuves partagés et dont la révision n’est pas en cause.
Les sources de Madrid et de Lisbonne ont souligné que les deux pays « ont beaucoup souffert » de la sécheresse cette année et c’est dans ce contexte, dans la réponse à la sécheresse, qu’il peut y avoir une référence à l’eau.
Dans le cadre des relations bilatérales, des accords seront signés qui garantissent la construction et l’achèvement d’ici 2025 de deux ponts internationaux, sur les fleuves Sever (entre Nisa, en Alentejo, et Cedillo, en Estrémadure espagnole) et Guadiana (depuis Alcoutim, en Algarve , à Sanlúcar de Guadiana, Andalousie).
Le sommet comprendra également des protocoles d’accord pour la réhabilitation des piliers et d’autres structures du pont international sur le Minho, qui relie Monção à Salvaterra, et pour la création d’un couloir pour vélos et piétons sur le pont international du Guadiana, qui relie Vila Real de Saint Anthony à Ayamonte.
Dans le cadre de la stratégie de développement des régions frontalières, annoncée par les deux pays en 2020, un « guide du travail frontalier » sera annoncé, qui fixe les conditions pour qu’une personne soit reconnue comme travailleur frontalier, énumère les droits que ces personnes auront de vivre d’un côté de la frontière et de travailler de l’autre et comment accéder à ces droits.
Toujours dans ce contexte, le 112 transfrontalier promis, dans le nord du Portugal et la Galice, avancera aujourd’hui, qui fonctionnera comme un projet pilote dans le but d’être étendu à d’autres régions du pays.
Dans le cadre de la stratégie commune de développement transfrontalier, des accords seront également signés aujourd’hui concernant l’agenda culturel des frontières, une stratégie pour la durabilité du tourisme transfrontalier, la lutte contre la violence sexiste et l’articulation d’un réseau d’entités portugais-espagnol. promouvoir la coopération dans ces territoires.