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Sans autorisation de mort assistée, le Français veut se laisser mourir en direct

L'affaire a connu une forte couverture médiatique en France depuis que le patient, Alain Cocq, a demandé au président, Emmanuel Macron, d'intervenir pour autoriser un médecin à prescrire un barbiturique qui lui permettrait de «partir en paix».

"Parce que je ne suis pas au-dessus des lois, je ne suis pas en mesure d'accéder à votre demande", a répondu Macron dans une lettre datée de jeudi.

"Sa volonté est de demander une aide active à mourir, ce qui n'est actuellement pas autorisé dans notre pays", a ajouté le président, exprimant cependant son "soutien personnel" et son "profond respect" pour Alain Cocq.

La loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie, adoptée en France en 2016, autorise une sédation profonde, mais uniquement chez les personnes dont le pronostic vital est à risque «à court terme».

Alain Cocq, qui dit être «en phase finale depuis 34 ans» en raison d'une maladie dégénérative invalidante, ne peut pas démontrer que sa vie va bientôt se terminer.

Militant «mort dans la dignité», Cocq a déjà fait plusieurs voyages à travers l'Europe en fauteuil roulant pour promouvoir sa cause, et a demandé de l'aide à Macron lors d'un coup de fil, le 25 juillet, avec un conseiller présidentiel, mais ce n'est que maintenant qu'il a eu une réponse.

Alain Cocq a décidé de «se laisser mourir», en arrêtant de prendre de la nourriture, des liquides ou des médicaments, à l'exception des analgésiques, à partir d'aujourd'hui «au coucher».

«J'ai décidé de dire« arrête ». Petit à petit, tous les organes vitaux seront touchés », a-t-il expliqué à France-Presse, ajoutant que, en l'état, il prend le plus de morphine possible pour lutter contre les douleurs constantes.

Alain Cocq souffre d'une maladie dégénérative extrêmement rare qui entraîne le collage des parois des artères, entraînant une ischémie (suspension de la circulation sanguine dans un tissu ou un organe).

«Mes intestins sont vidés dans un sac. Ma vessie se vide dans un sac. Je me sens rassasié et mon ventre est noué. Si vous voulez regarder le plafond comme un idiot qui attend que ça arrive, non ».

Pour "montrer aux Français ce que l'agonie Leonetti est obligé de faire", Alain Cocq transmettra sa fin de vie, qui selon lui prendra "quatre à cinq jours", à partir de samedi matin, en direct sur sa page sur Facebook.

MDR // FPA

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