1-1-e1669908198824-png
40140982_wm-6113790-6139315-jpg

Plus de 90 000 personnes demandent au Parlement de criminaliser la maltraitance des animaux

Pour être débattue au parlement, une pétition doit réunir au minimum 7 500 signatures, c’est pourquoi le comité organisateur de la pétition se dit « certain » que celle-ci « sera débattue très prochainement » à l’Assemblée de la République, « donnant lieu à la présentation des projets de législation sur ces matières ».

La pétition a recueilli 12 000 signatures en seulement 36 heures et plus de 90 000 en un mois seulement, selon le communiqué.

« Les pétitionnaires demandent à la Cour constitutionnelle de promouvoir une interprétation éthique et actualisée de notre loi fondamentale, y compris la protection des animaux, et à l’Assemblée de la République d’étendre la protection pénale aux animaux sensibles, et pas seulement aux animaux de compagnie, qui améliorent les règles en vigueur et incluent la référence expresse aux animaux dans le texte de la Constitution ».

La demande des citoyens intervient après que la Cour constitutionnelle a déclaré à trois reprises que la loi actuelle était inconstitutionnelle. La question de l’inconstitutionnalité de la norme qui pénalise d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement quiconque, sans motif légitime, tue ou maltraite des animaux de compagnie est à nouveau analysée à la demande du ministère public.

Les signataires de la requête se déclarent mécontents de « l’inertie des pouvoirs constitués », ajoutant qu’ils comprennent que « ceux qui maltraitent doivent être punis ».

Selon le communiqué, en plus de la pétition, « un manifeste sera également remis à l’Assemblée de la République et aux groupes parlementaires, dans lequel plus de 40 personnalités de premier plan dans le domaine du droit au Portugal et plus de 50 associations et mouvements, appellent au maintien d’une protection pénale qui protège les animaux de compagnie, garantissant la « construction effective d’une société libre, juste et solidaire », y compris les animaux ».

Le 21 janvier, des milliers de personnes ont manifesté à Lisbonne, contre la possibilité que la loi qui criminalise la maltraitance des animaux soit déclarée inconstitutionnelle.

Le même jour, le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a défendu que le bien-être animal devrait être « dûment légiféré », rappelant que le parlement pouvait le faire soit « par une législation ordinaire », soit par le processus de révision constitutionnelle en cours.

Pour sa part, le ministre de l’Environnement, Duarte Cordeiro, a déclaré que le gouvernement soutenait une clarification de la loi sur la criminalisation de la maltraitance des animaux de compagnie, afin qu’il n’y ait pas de revers dans cette affaire.

« L’interprétation de la Cour constitutionnelle a abouti à l’impunité pour les crimes horribles contre les animaux », indique le communiqué.

Les données envoyées à Lusa par le PSP et le GNR fin janvier indiquent que la police a arrêté 17 personnes pour abandon ou maltraitance d’animaux de compagnie et enregistré près de 10 000 crimes au cours des cinq dernières années.

PAL (IMA/SS/CMP) // JMR

Articles récents