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Pandémie, économie et « cas » avec un gouvernement résilient en pleine législature

Quatre heures de débat sur l’état de la nation, qui doivent débuter mercredi à 15h00, symbolisent la fin de l’année parlementaire, bien que les derniers votes de la session législative soient prévus le lendemain après-midi. La première moitié d’une législature que le PS a décidé d’affronter sans accords écrits capables d’assurer des majorités à l’Assemblée de la République est terminée, et qui a compté moins de six mois lorsque le Covid-19 a fait passer le pays à un rythme accéléré dès le premier excédent budgétaire de l’histoire De la démocratie à la plus forte baisse de produit intérieur brut de mémoire, António Costa aura devant lui un après-midi plus confortable que les circonstances ne l’auraient prévu.

Les plus de 40 minutes réservées à l’intervention initiale du Premier ministre serviront à dresser le portrait d’un Portugal résilient, soutenu par les progrès de la vaccination et l’arrivée des premiers millions du Plan de relance et de résilience (PRR) approuvé par la Commission européenne. . Ni l’augmentation du nombre de personnes infectées et hospitalisées par le Covid-19 ni la succession de « cas » et de polémiques qui ont impliqué ses ministres, notamment le titulaire du ministère de l’Intérieur, Eduardo Cabrita, ne doivent remettre en cause un discours centré sur la reprise. de la normalité à la fois dans la rue et sur les factures.

Ce mardi, António Costa a souligné l’obtention de l’immunité collective à la fin de cet été comme un « moment très important pour la confiance et la libération totale de la société ». Et il a souligné la succession d’investissements en cours d’exécution, qu’il considère comme un gage de croissance économique soutenue, de maintien des emplois existants et de création de nouveaux emplois « indispensables pour résorber le chômage généré par la crise ». Aussi parce que, en ce qui concerne les contrats soutenus par l’Aicep – Agence pour l’investissement et le commerce extérieur, le Portugal aura déjà atteint 92% de la valeur la plus élevée d’investissements directs étrangers jamais enregistrée, enregistrée dans une année 2019 qui semble beaucoup plus éloignée que le calendrier ne le laisserait entendre.

Tentant de faire face à ce que le président de la République a qualifié d' »optimisme agaçant » du Premier ministre avant la pandémie, il ne sera pas le chef du plus grand parti d’opposition, car la mort d’un membre de sa famille éloigne Rui Rio de la plénière de l’Assemblée de la République. Mais certes, dès le premier tour de questions au premier ministre, en charge du PSD, avec la prise de parole du leader du groupe parlementaire Adão Silva, évoque la lassitude au sein du gouvernement et un Portugal vu par les sociaux-démocrates comme étant en « très mauvais état ».

D’anciens partenaires prennent position

Avec l’approbation du budget de l’État pour 2022 dominant l’horizon post-municipal du PS et la demande de modifications de la législation du travail à l’ordre du jour des anciens partenaires du ‘gimmick’, António Costa ne pourra pas non plus compter sur des facilités du Bloc de gauche, PCP, PEV et même PAN, « nouveau venu » dans la liste des partenaires privilégiés de l’Exécutif.

Avec les blocistes intéressés à souligner la nécessité de consacrer plus de fonds au Service national de santé et au soutien social aux personnes les plus touchées par la crise pandémique, les communistes auront la menace des licenciements collectifs survenus dans les grandes entreprises comme l’un des thèmes forts du débat parlementaire sur l’état de la nation, coïncidant avec les critiques de la domination des capitaux étrangers et l’appel à l’augmentation des revenus.

Et tant le PEV que le PAN, qui ne faisaient pas partie du ‘gimmick’ de la législature précédente mais depuis le début de l’actuelle, se présente comme un partenaire incontournable pour la faisabilité des budgets de l’Etat, auront réservé les critiques de l’insuffisance de soutien social et des références à la nécessité de concilier relance économique et préoccupations environnementales.

Comptant sur le confort des interventions du groupe parlementaire PS, qui dispose de 40 minutes de débat – contre les 34 du PSD, les 24 du Bloc de gauche et les 20 du PCP -, António Costa peut au contraire s’attendre à une vision à l’envers de la couleur rose par les députés les plus à droite. Le groupe parlementaire CDS-PP, dirigé par Telmo Correia, et les seuls députés de Chega, André Ventura, et de l’Initiative libérale, João Cotrim Figueiredo, se consacrera à énumérer les erreurs de la gouvernance socialiste, à dénoncer ce qu’ils disent être le l’appropriation de toutes les sphères du pouvoir par le PS et réaffirmant que certains éléments du Conseil des ministres ne restent en fonction que par leur propre entêtement ou celui du Premier ministre.

En toile de fond tout au long du débat seront les derniers sondages et baromètres, qui oscilleront entre le favorable et le très favorable pour les socialistes. Le plus récent, par Aximage, attribue 37,6% des intentions de vote au PS, loin devant les 25,2% du PSD et avec le Bloc de gauche (7,8%) et Chega (7,7%) pour contester le statut de tiers force. Avec l’Initiative libérale (5,5%) devant la CDU (4,8%) et le PAN (4,4%), le CDS-PP apparaît au bord du gouffre, avec seulement 0,9%.

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