1-1-e1669908198824-png

OE/Crise : Catarina Martins dit que sans majorité absolue le PS doit repenser et négocier à gauche

Dans une interview accordée à Expresso après la « conduite » du Budget de l’État pour 2022 (OE2022), la dirigeante du blociste affirme que le parti a voté contre, « en cohérence avec son mandat », car elle s’est rendu compte que le budget tel qu’il était « ne prévenir la dégradation des conditions de vie et des services tels que le NHS ».

« Maintenant, je continue de croire qu’il existe au Portugal une majorité politique qui peut et doit être comprise pour les questions fondamentales de l’emploi et de la santé », affirme-t-il.

Interrogée sur ce qui va changer avec les législatives anticipées, Catarina Martins répond : « si le PS a la majorité absolue, il ne voudra rien négocier. S’il ne le fait pas, il devra certainement se repenser et se repositionner pour conclure un accord à gauche qui permettra des avancées en matière d’emploi et de santé ».

Malgré le constat de « la frustration de ceux qui ont préféré une solution forte à la gauche pour le pays », comme ils la partagent, pour le coordinateur BE « ce qu’il n’est pas possible d’expliquer, c’est que la gauche vit avec un pays qui n’a pas de stratégie à l’horizon ».

Interrogée sur les risques d’une campagne électorale échangeant des critiques sur la tête du budget pouvant disperser la gauche, Catarina Martins rejette « faire des autopsies de ce qui n’a pas été réalisé ».

« Ce qu’il faut, c’est présenter un projet pour que les gens sachent à quoi sert leur vote. Et cela signifie des programmes clairs et une clarté sur la volonté de l’entreprise », dit-il.

Dans l’analyse du blociste, « le gouvernement est très fatigué ».

« António Costa a décidé de résoudre sa fatigue en créant une crise politique et en se présentant aux élections. Je pense qu’il aurait dû être possible de lancer des plateformes de compréhension plus exigeantes », critique-t-il.

Catarina Martins précise qu’elle a « beaucoup de doutes sur le fait que le président de la République ait agi de la meilleure façon » car elle considère que « c’était une erreur d’avoir placé la décision des élections anticipées sur l’approbation du budget.

«Constitutionnellement ce n’est pas nécessaire, il y a plusieurs solutions autres que celle-ci. Il a créé une situation de crise politique qu’il n’a pas eu à créer, pensant finalement qu’une pression supplémentaire conduirait à une solution. Je pense que ça a fini par avoir l’effet inverse. En revanche, au milieu de la tension que ressentait le pays, le président de la République a commencé à nouer des contacts avec son propre parti, ce qui a fini par faire du bruit », explique-t-il.

Sur l’éventualité d’un nouvel engin après les élections, le leader blociste considère que « l’enfermement dans certains clichés peut être dangereux ».

«Je pense qu’en ce moment la définition doit être différente, d’une stratégie pour le pays qui parvient à récupérer les revenus du travail et l’équilibre de l’économie portugaise. Nous verrons bientôt la force de chacun », souligne-t-il.

JF // JPS

Articles récents