Dans un communiqué, la Section régionale du Centre de l’Ordre des médecins (SRCOM) a prévenu qu' »il y a trois mois d’incertitude de la part de la tutelle, avec des conséquences dramatiques pour les ressources humaines du Service national de santé (SNS) ».
Le président du SRCOM, Carlos Cortes, a déclaré que « dans la région du Centre et dans le reste du pays, les difficultés que connaît le SNS sont notoires, notamment en termes de ressources humaines médicales ».
« Il est urgent d’embaucher les 1 212 médecins qui attendent que le processus de placement des spécialistes dont ont besoin les hôpitaux et les centres de santé démarre », a-t-il défendu.
Selon lui, « le ministère de la Santé a été le principal obstacle à la résolution des problèmes de SNS, en raison de son inaction et de son incapacité à réagir, notamment parce que, outre les retards dans l’embauche de médecins spécialistes, il y a une autre préoccupation à prendre en compte : la répartition des postes vacants à travers le pays.
Carlos Cortes a estimé que cette distribution a été faite « en ignorant la disponibilité des médecins pour s’installer dans les zones et les lieux considérés comme nécessiteux ».
« Les années précédentes, le ministère ouvrait des postes là où il n’y avait pas de médecins intéressés et, en même temps, ne les ouvrait pas dans des endroits nécessiteux où des médecins avaient déjà montré leur disponibilité à exercer », a-t-il déploré.
Pour le responsable, « cette inertie du ministère de la Santé est inconcevable » et, « du fait de cette absence de définition, de nombreux jeunes spécialistes finissent par se démoraliser et tentent d’autres voies que le Service national de santé ».
Selon le SRCOM, sur les 1 212 médecins à embaucher, il y a 332 médecins de famille, 147 internistes, 71 anesthésistes, 26 gynécologues-obstétriciens, 29 chirurgiens généralistes, 21 médecins de santé publique, 25 pneumologues, 21 réanimateurs, 61 pédiatres, 15 infectiologues. , 25 neurologues, 21 ophtalmologistes et 51 psychiatres, entre autres spécialités.
Ces jeunes médecins attendent l’ouverture du concours après la conclusion des épreuves liées à l’examen pour l’obtention du diplôme de spécialiste.
« L’impact négatif de ce retard est énorme. Les malades sont les plus touchés. C’est une situation intolérable et ce qui se passe, par exemple, dans les urgences hospitalières, est le résultat d’un manque de planification et d’une gestion négligente des ressources humaines », a critiqué Carlos Cortes.
Dans ce contexte, il a exhorté le ministère de la Santé à résoudre « ce retard inacceptable, en faisant son travail ».
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