« Au fil des années, il [Miguel Guimarães] est président [da Ordem dos Mmédicos]les postes vacants pour la formation spécialisée ont augmenté, en chiffres ronds, d’environ 1 500 pour un nombre de postes vacants, qui seront annoncés dans les prochains jours, et qui est bien supérieur à cela, et qui garantit, soit dit en passant, que tous les médecins qui ont la formation générale de l’année 2022 aura accès même avec facilité », a déclaré Manuel Pizarro.
Cet après-midi, à Porto, le ministre de la Santé a présidé la séance de clôture de la IXe édition du Congrès national des étudiants en médecine (CNEM), où ont été débattus stage médical, émancipation du patient, inclusion et enjeux technologiques et éthiques en médecine.
Le président de l’Ordem dos Médicos, Miguel Guimarães, également présent à la séance de clôture, a confirmé que le nombre de postes vacants pour 2023 sera « généreux » et qu’il permettra à tous les médecins d’entrer dans une spécialité.
« Il y aura encore des postes vacants pour les médecins étrangers », a ajouté Miguel Guimarães.
Manuel Pizarro a rappelé que le Portugal « depuis quelques années » n’était pas en mesure de garantir des postes vacants à tous les médecins qui souhaitaient se former, mais il estime qu’il sera possible à chacun de choisir sa spécialité s’il y a coopération et travail en commun.
« Cela nécessite un effort de la part de l’Etat, qui doit assurer ses services dans de meilleures conditions, il doit faire face à des pénuries de ressources humaines, à des pénuries matérielles et à un effort de dialogue avec l’Ordre des Médecins, qui heureusement a été possible et a été très fructueuse », a souligné le ministre.
Pour Pizarro, cela n’a aucun sens de former des médecins si on ne peut pas garantir des places pour tout le monde.
Le ministre prévient toutefois qu’il ne sera pas possible à chacun d’avoir la spécialité qu’il souhaite.
« Si tout le monde veut être chirurgien, ce ne sera pas possible, ou tous les ophtalmologistes ne le seront pas non plus, mais faire en sorte que chacun puisse avoir une spécialité est à notre portée si nous travaillons ensemble », a-t-il noté.
Le ministre a rappelé le « service médical à la périphérie » comme étant à l’origine de la création du SNS et a déclaré qu’il faut « toujours tirer les leçons du passé pour faire face aux « problèmes et difficultés que nous avons dans le présent », et que nous aurons à l’avenir ».
« Les problèmes de formation des professionnels ne seront pas résolus par l’Ordre des médecins, ni par l’État qui va les résoudre. Résolvons-les ensemble, ou nous ne les résoudrons pas du tout. Je ne vois pas d’autre moyen pour que cela fonctionne », a-t-il conclu, soulignant l’importance pour la profession médicale de continuer à être « profondément attachée aux Portugais et à l’intérêt général du pays ».
Lors de son allocution lors de la séance de clôture, le ministre de la Santé a rappelé que « 99 % des postes à pourvoir pour créer des spécialistes se trouvent dans le secteur public » et que « ce sera toujours comme ça ».
« Personne n’est disponible pour payer le coût de cette formation, car personne ne sera jamais disponible pour avoir des services ouverts 24 heures sur 24, 365 jours par an dans les zones peu peuplées, personne ne sera disponible pour utiliser des traitements en cas de maladies catastrophiques qui peut coûter des dizaines de milliers de dollars, des milliers d’euros en un seul traitement (…). Il n’y a pas d’assurance qui facture ça autre que cette assurance collective », a-t-il dit, en référence au Service national de santé (SNS).
Manuel Pizarro a déclaré que le SNS est le « garant de l’accès à la santé pour les Portugais » et que, malgré l’importance du secteur privé, un secteur rentable et un secteur à but non lucratif dans le domaine social, ces autres systèmes n’ont « aucune capacité à remplacer le SNS , d’emblée dans la formation des nouveaux professionnels ».
CCM // MCL