Les députés ont approuvé ce mardi l’extension du télétravail aux parents ayant des enfants jusqu’à huit ans, sans qu’il soit besoin d’un accord avec l’employeur, pour autant qu’il soit exercé par les deux parents.
La proposition du PS qui étend le régime du télétravail à ces situations a été approuvée à l’unanimité lors des votes indicatifs qui se déroulent ce soir au sein du groupe de travail de la Commission du travail et de la sécurité sociale.
Ces votes devront encore être confirmés en commission parlementaire, prévue mercredi, et nécessitent l’approbation en séance plénière de l’Assemblée de la République.
Actuellement, le Code du travail prévoit le droit au télétravail pour les travailleurs ayant des enfants jusqu’à trois ans, lorsque cela est compatible avec l’activité exercée et que l’employeur en a les ressources et les moyens.
Avec la proposition du PS, ce droit est étendu « jusqu’à 8 ans » dans les cas où « les deux parents sont en mesure d’exercer l’activité en régime de télétravail, à condition que cela soit exercé par les deux dans des périodes successives d’égale durée dans une période de référence maximale. de 12 mois ».
La mesure couvre également les situations de familles monoparentales ou les cas dans lesquels « un seul des parents, manifestement, remplit les conditions pour l’exercice de l’activité en régime de télétravail ».
De cette extension proposée par le PS sont les travailleurs des micro-entreprises.
Les députés du groupe de travail ont « échoué » à la proposition du BE, similaire à celle du PS sur plusieurs points, mais qui étendait le droit au télétravail sans besoin d’accord aux travailleurs ayant des enfants jusqu’à 12 ans.
Selon les modifications approuvées jusqu’à présent, le télétravail se poursuit, cependant, dans la plupart des cas, en fonction de l’accord entre le travailleur et l’employeur.
« La mise en place du régime de télétravail dépend toujours d’un accord écrit, qui peut être inclus dans le contrat de travail initial ou être autonome par rapport à celui-ci », définit la proposition PS, indiquant que cet accord « définit le régime de permanence ou d’alternance de périodes de travail à distance et de travail en présentiel ».
Les députés ont également approuvé l’application du principe de traitement plus favorable au régime de télétravail, c’est-à-dire que les normes du contrat de travail ne peuvent être supprimées que par un instrument de réglementation collective du travail qui prévoit un sens plus favorable aux travailleurs.