« Nous finirons peut-être par constater que ces déclarations peuvent intégrer des infractions pénales. Toutefois, compte tenu de la sensibilité du processus en cours et de l’inquiétude légitime des salariés de la carrière enquête et inspection du SEF, qui touchera naturellement aussi le président de ce syndicat, force est de relativiser et d’espérer que ces propos, sans toute fondation, finissez par ici », a déclaré Magina da Silva aux journalistes à l’issue de la cérémonie marquant le 14e anniversaire de l’Unité spéciale de police.
En jeu sont les déclarations du président de l’Union pour la carrière d’enquête et d’inspection du service des étrangers et des frontières (SCIF/SEF), Acácio Pereira, dans une lettre ouverte publiée mardi dans le Diário de Notícias pour demander à Marcelo Rebelo de Sousa pour empêcher l’extinction du SEF et dans lequel il a critiqué le transfert des pouvoirs de la police au PSP et au GNR, déclarant que ces forces « ont des problèmes structurels de xénophobie et de racisme ».
Suite à cette lettre ouverte et aux accusations, deux syndicats de la PSP, dont l’un des chefs, ont demandé au directeur national de la police de la sécurité publique de porter plainte au pénal.
Magina da Silva a souligné qu’elle comprend la demande et la position des syndicats, soulignant qu’elle est aussi policière et ne se voit pas dans ces propos « hautement injustes ».
« Je comprends les positions des syndicats et je comprends la position des policiers qui ne se sentent pas bien quand ils sont injustement accusés de quoi que ce soit », a-t-il dit, soulignant que « les déclarations et les actions sont avec ceux qui les exécutent » .
Magina da Silva a également noté que le PSP « n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais » autorisé à « être une institution raciste et xénophobe ».
Le même responsable a également déclaré qu’il existe « un processus d’intégration en cours » des inspecteurs du SEF à la police que le PSP veut « le plus fluide et le plus intégratif possible ».
L’extinction du SEF a été reportée jusqu’à la création de l’Agence portugaise pour la migration et l’asile (APMA), sans date pour que cela se produise.
C’était la deuxième fois que l’extinction du SEF, décidée par le gouvernement précédent et approuvée en novembre 2021 à l’Assemblée de la République, était reportée et approuvée au parlement.
La loi détermine que les pouvoirs administratifs actuels du SEF à l’égard des citoyens étrangers seront exercés par une nouvelle institution, l’APMA, et par l’Institut des registres et des notaires, en plus du transfert des pouvoirs de police au PSP, au GNR et à la police. Judiciaire.
CMP // HB