Dans une note, le jour qui marque un an depuis le début de la guerre, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance au Portugal (Unicef Portugal) souligne que « en ce qui concerne la situation des 9 777 enfants restants qui ont été admis au Portugal, il y a aucune information sur votre situation ».
En ce sens, elle lance un appel urgent au gouvernement pour que ces enfants soient inscrits dans les écoles portugaises, considérant qu’il s’agit « d’un facteur crucial pour leur protection et leur intégration sociale ».
Alors qu’un an marque l’anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine, qui a affecté la vie d’environ 7,8 millions d’enfants ukrainiens, l’Unicef en appelle également au gouvernement pour qu’il veille à ce que tous les enfants du territoire national soient scolarisés et qu’on leur assure la « Renforcement de l’apprentissage du portugais comme langue d’accueil et services de médiation culturelle dans les écoles ».
L’organisme des Nations Unies lance également un appel à l’exécutif portugais pour un soutien psychosocial dans les écoles, la création d’opportunités pour les adolescents, en particulier entre 15 et 17 ans, qui présentent souvent de plus grands défis pour s’intégrer dans les systèmes éducatifs d’accueil, ainsi que le soutien et l’information aux familles sur les services éducatifs et sociaux disponibles.
L’Unicef Portugal demande également qu ‘«une bonne coordination soit assurée entre tous les domaines gouvernementaux concernés (administration intérieure, égalité et migration, justice, éducation, santé et solidarité, travail et sécurité sociale), et à tous les niveaux (central et local), afin que les obstacles réglementaires et/ou administratifs qui peuvent conditionner ou empêcher l’identification des enfants qui se trouvent sur le territoire national et non scolarisés soient surmontés ».
Dans le cadre de cet appui, l’organisation demande à l’exécutif de mobiliser et de doter les municipalités de la capacité d’intervenir auprès des familles réfugiées, de manière régulière, par la création de services proches de la communauté permettant de suivre les familles et de s’assurer qu’elles ont l’accès aux services locaux.
Elle suggère également qu' »une règle d’exception soit créée dans le règlement général sur la protection des données, afin qu’il soit possible de garantir la sécurité de ces enfants et de ne pas être un obstacle à leur protection ».
L’Unicef dit qu’il « travaille également avec le ministère de l’Éducation et des Sciences de l’Ukraine pour accorder la pleine reconnaissance des qualifications acquises à l’étranger afin de rassurer les familles et les enfants sur leur transition en douceur vers les écoles ukrainiennes sans perdre de temps ». L’Ukraine, comme beaucoup y aspirent ».
Dans le document, la directrice exécutive de l’Unicef Portugal, Beatriz Imperatori, en profite pour déclarer qu ‘«il est essentiel que le gouvernement portugais assure les conditions de protection et d’intégration de ces enfants et surveille et évalue, de manière rigoureuse et manière intégrée, leur situation, afin qu’il soit possible d’agir immédiatement et de prévenir les risques, tels que la maltraitance, la traite des êtres humains ou le décrochage scolaire ».
« Un enfant qui ne sait pas où il est est un enfant potentiellement à risque. C’est une nécessité qui gagne encore en pertinence et en importance compte tenu de l’énorme probabilité que ce conflit militaire s’étende dans le temps, bien plus longtemps qu’initialement prévu. Nous devons être préparés et équipés pour garantir les droits des enfants, qui sont invariablement les plus grandes victimes dans les scénarios de conflit », souligne-t-il.
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