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Le Patriarcat de Lisbonne a reçu une liste de 24 suspects d’abus

Dans un communiqué, le Patriarcat a indiqué que huit noms appartiennent à des prêtres décédés, deux sont des prêtres malades et retraités du ministère, trois sont des prêtres sans aucune nomination, quatre sont des noms inconnus, en plus d’un laïc et d’un ancien prêtre.

Sur la base de cette liste, la Commission diocésaine pour la protection des mineurs et des adultes vulnérables du Patriarcat de Lisbonne « a immédiatement demandé à la Commission indépendante les données concernant la liste nominative, afin de permettre de remettre au Cardinal-Patriarche les recommandations qu’il permet de justifier l’interdiction de l’exercice public du ministère des prêtres actifs et la prise en charge des responsabilités dues dans le soutien et le respect de la dignité des victimes ».

La commission du Patriarcat dit attendre « une réponse urgente de la Commission indépendante ».

Entre-temps, et conformément aux décisions émises par la dernière Assemblée plénière de la Conférence épiscopale portugaise (CEP), les membres du clergé qui composaient la Commission du Patriarcat ont été remplacés par des laïcs, avec l’ancien procureur général de la République Souto Moura maintenant en charge de la coordination intérimaire.

Souto Moura est le président de l’équipe nationale de coordination des commissions diocésaines pour la protection des mineurs.

La Commission indépendante pour l’étude des abus sexuels dans l’Église catholique a validé 512 témoignages, désignant, par extrapolation, au moins 4 815 victimes. Vingt-cinq dossiers ont été transmis au ministère public, qui a ouvert 15 enquêtes, dont neuf ont été clôturées.

Les témoignages font référence à des cas survenus entre 1950 et 2022, période couverte par les travaux de la commission.

Dans le rapport, publié en février, la commission a averti que les données recueillies dans les archives ecclésiastiques sur l’incidence des abus sexuels « devraient être comprises comme la ‘pointe de l’iceberg' » de ce phénomène.

La commission a fourni aux évêques diocésains des listes d’agresseurs présumés, certains toujours actifs.

Mercredi, le diocèse d’Angra, aux Açores, et l’archidiocèse d’Évora, ont annoncé la suspension préventive de trois prêtres, dans l’attente d’enquêtes sur des cas présumés d’abus pratiqués par eux. Aujourd’hui, les diocèses de Guarda et Braga ont également annoncé la suspension de prêtres.

JLG // JMR

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