Dans la candidature, le PSD fait référence aux « plusieurs licenciements collectifs » qui sont annoncés dans le secteur bancaire, où ils revêtent « une importance particulière par rapport à ceux de Banco Santander et BCP », considérant, par conséquent, qu’il est nécessaire d’écouter les syndicats pour de commenter l’évolution de cette situation et que celle-ci se produise avant même la fin de cette législature.
Aujourd’hui, alors que le comité avait voté sur cette demande parmi ses points à l’ordre du jour, le PSD a également avancé avec la demande d’entendre le président exécutif (PDG) de BCP, qui ont toutes deux été approuvées à l’unanimité.
La date indicative pour ces auditions est le 29 juillet, la Commission indiquant également ce jour-là pour l’audition – demandée par le Bloc de gauche et préalablement approuvée – du président du comité exécutif de Santander Totta.
Le 13 juillet, les sept syndicats du secteur bancaire ont organisé conjointement une manifestation devant l’Assemblée de la République, contre les licenciements, laissant une grève nationale sur la table.
L’initiative était inédite de réunir pour la première fois les différents syndicats dans une action commune.
Le secteur bancaire a perdu environ 15 000 employés entre 2009 et 2020 et ce sera à nouveau une année «sombre».
Les grandes banques portugaises s’attendent à réduire des milliers de travailleurs, BCP et Santander Totta étant celles avec les processus les plus « agressifs » en cours.
Santander Totta dispose d’un plan de restructuration qui prévoit le départ de plus de 685 personnes par des préretraites et des ruptures de gré à gré (sans accès aux allocations de chômage). La BCP souhaite que 1 000 salariés partent en préretraite ou en rupture de gré à gré (sans accès aux allocations chômage).
Si le nombre qu’elles jugent suffisant n’est pas atteint d’un commun accord, les deux banques ont admis s’orienter vers des licenciements collectifs.
La banque Montepio veut également réduire de 600 à 900 par des préretraites et des ruptures de contrat de travail (dans cette banque, ils accèdent aux allocations de chômage, car ils ont obtenu le statut d’entreprise en restructuration de la part du gouvernement).
Dans d’autres banques, comme Novo Banco, CGD et BPI, le processus de départ des travailleurs se poursuit également, mais pour l’instant de manière plus « douce ».
La sortie massive des employés de banque peut encore compromettre la pérennité des sous-systèmes de santé de l’ASSM, gérés par les syndicats bancaires et financés par les cotisations des travailleurs et des banques.
L’ordre du jour de la commission d’aujourd’hui comprenait également la discussion et le vote dans la spécialité de trois projets de loi (un du BE, un du PCP et un autre du CDS-PP) relatifs aux conditions d’accès et aux montants des allocations de chômage et pourtant un autre, de BE, qui vise à créer l’aide extraordinaire au chômage et à la cessation d’activité, destinée aux salariés, indépendants et travailleurs informels exclus des autres aides.
Cependant, à la demande du PS, ce point de l’ordre du jour a été reporté.
LT (IM) // JNM