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Le Louvre présentera une exposition de 15 œuvres de la Renaissance portugaise du MNAA

Sous le titre « L’Age D’or de la Renaissance Portugaise » (« L’âge d’or de la Renaissance portugaise », en traduction libre), l’exposition se déroulera du 10 juin au 10 septembre, dans l’aile Richelieu du Musée do Louvre, le plus visité au monde.

L’exposition, qui s’inscrit dans le cadre de la Saison des croisades Portugal-France, de diplomatie culturelle entre les deux pays, présentera une quinzaine de tableaux offerts par le Musée national d’Are Antiga (MNAA), à Lisbonne, dans le cadre d’un partenariat.

« Très rarement présentée, voire identifiée dans les musées français, la peinture portugaise mérite d’être mieux connue : cette présentation de quinze panneaux peints de très belle qualité, offerts par le MNAA, sera une découverte pour le public français », souligne un texte du Louvre sur l’exposition, transmis à l’agence Lusa.

Commandée par Charlotte Chastel-Rousseau, conservatrice du département peinture du musée de Paris – le plus grand musée d’art au monde, installé dans un monument historique à Paris – l’exposition repose sur une collaboration scientifique entre ce département et le musée portugais.

Les visiteurs du Louvre « pourront découvrir les peintures exquises et merveilleusement exécutées » d’artistes tels que Nuno Gonçalves (actif 1450-avant 1492), Jorge Afonso (actif 1504-1540), Cristóvão de Figueiredo (actif 1515-1554) et Gregorio Lopes (actif 1513-1550), fait avancer le musée.

Depuis l’exposition de 1930, au Jeu de Paume, à Paris, sur l’art portugais au temps des découvertes, et les expositions les plus récentes en France (« Ombres et soleil : l’art portugais du XIXe siècle », à Paris, au Musée du Petit Palais, en 1987, et Rouge et Or. Trésors du Portugal Baroque », également dans la capitale parisienne, au musée Jacquemart-André, en 2001), dont « cette période privilégiée de la Renaissance portugaise » n’a pas été évoquée, rappelle le musée français.

« Opérant une synthèse très originale entre les inventions picturales de la première Renaissance italienne et les innovations flamandes, importées par des peintres comme Jan Van Eyck, qui séjourna au Portugal en 1428-1429, l’école de peinture portugaise s’affirme dès le milieu du XVe siècle, parallèle à la formidable expansion du Royaume de Portugal. Sous le patronage des rois D. Manuel I (1495-1521) et D. João III (1521-1557), qui s’entourèrent de peintres de cour et commandèrent de nombreux retables, la peinture portugaise connut, dans la première moitié du XVIe siècle, un âge d’or, avant de subir une éclipse avec la crise de la succession portugaise en 1580, et l’annexion du Portugal par la couronne d’Espagne », pointe le Louvre comme cadre historique dans un texte sur cette exposition de peinture portugaise.

Dans ce musée, l’acquisition de quelques tableaux, « notamment grâce à la générosité des donateurs, nous a permis de commencer à esquisser une histoire de cette école, avec un petit noyau de quatre tableaux portugais, datant du XVe au XVIIIe siècle », rappelle le musée, qui compte environ 38 000 objets, de la préhistoire au XXIe siècle, exposés sur une superficie de 72 735 mètres carrés.

Le Département Peinture précise également, dans le document envoyé à Lusa, vouloir « continuer à enrichir cette collection [de pinturas portuguesas], conformément à la vocation universelle du musée du Louvre et à l’exigence d’offrir le panorama le plus complet possible de la peinture européenne ».

La durée de cette « exposition-dossier sera aussi l’occasion de faire connaître les peintures portugaises présentées plus généralement en France, dans le cadre du projet d’identification des peintures ibériques des collections publiques françaises », indique la même source muséale qui, en 2019, a reçu 9,6 millions de visiteurs.

L’exposition fait partie du programme de la Saison Cruzada entre la France et le Portugal, une initiative de diplomatie culturelle créée dans le but d’approfondir les relations entre les deux pays, et qui se déroulera entre février et octobre 2022, avec des expositions, des spectacles et autres événements, sous le commissariat du réalisateur Emmanuel Demarcy-Mota, avec Manuela Júdice et Victoire Bigedain Di Rosa, à la commission générale.

Créé en 1884, le MNAA abrite la collection publique la plus importante du pays en peinture, sculpture, arts décoratifs – portugais, européens et d’expansion -, du Moyen Âge au XIXe siècle, dont le plus grand nombre d’œuvres classées « trésors nationaux », ainsi que la plus grande collection de meubles portugais.

La collection comprend, dans les différents domaines, quelques œuvres de référence du patrimoine artistique mondial, à savoir les Panneaux de São Vicente, de Nuno Gonçalves, chef-d’œuvre de la peinture européenne du XVe siècle.

Il abrite également la Custodie de Belém, œuvre d’orfèvrerie de Gil Vicente, sculptée par le roi Manuel Ier, datant de 1506, et les Paravents Namban, de la fin du XVIe siècle, attestant la présence des Portugais au Japon.

Le triptyque « Les Tentations de Saint Antoine » de Jérôme Bosch, « Saint-Augustin » de Piero della Francesca, « La Conversation » de Pietr de Hooch et « Saint-Jérôme », d’Albrecht Dürer, sont parmi les œuvres les plus connues de le musée.

AG // MAG

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