Le gouvernement portugais souhaite que les victimes de BES et Banif au Venezuela et en Afrique du Sud bénéficient d’un traitement égal à ceux qui vivent au Portugal, a déclaré ce samedi le secrétaire d’État aux Communautés, Paulo Cafôfo.
« Le cas de BES, comme le cas de Banif, qu’il faut aussi dire, sont des situations dramatiques dans lesquelles beaucoup d’entre eux ont perdu leurs économies, les économies de toute une vie, et c’est une situation à laquelle, évidemment, les Portugais gouvernement est attentif et il ne peut y avoir de traitement inégal », a-t-il déclaré.
Paulo Cafôfo s’adressait à l’agence Lusa, au Centro Português de Caracas, en marge d’une réunion avec des membres de la communauté portugaise locale, où il a entendu des plaintes de Portugais-Vénézuéliens concernant le retard dans la résolution des cas de victimes de BES, qui aujourd’hui ont besoin de leurs économies pour, entre autres, faire face à des problèmes de santé.
Certaines de ces victimes se sont plaintes que les résidents au Portugal recevaient déjà une partie des économies qu’ils avaient au BES, insistant sur le fait que pour les émigrants au Venezuela et en Afrique du Sud, il n’y avait toujours pas de solution.
« Je suis sûr qu’il n’y aura pas d’inégalité de traitement pour les victimes de BES au Portugal ou pour les victimes de BES au Venezuela ou en Afrique du Sud ailleurs. Ils sont blessés, malheureusement ils sont tous dans la même situation », a déclaré le ministre.
Selon Paulo Cafôfo, il s’agit « d’une situation très injuste, qui mérite évidemment toute l’attention compte tenu de la complexité qui existe aussi dans un processus qui n’est pas simple, bien au contraire, mais auquel le gouvernement portugais accordera évidemment plus d’attention ». .
En visite au Venezuela, Paulo Cafôfo, a également affirmé que sa gouvernance aura « la marque de la proximité ».
« C’est ce que je fais ici, quelque chose de très important, qui est de regarder les gens dans les yeux, de les écouter. Et là, il y a des préoccupations des communautés que je prends avec toute mon attention et je les porterai aux membres du Gouvernement qui ont les tutelles respectives, que ce soit la question de la Sécurité Sociale, la question du programme ‘Regressar’, ou la question du soutien », a-t-il dit.
Ce qui est « fondamental », a-t-il souligné, « c’est que le Portugal et le gouvernement portugais n’oublient pas les Portugais » qui résident au Venezuela.
« Au fait, l’exemple que nous avons donné est que nous avons un programme spécifique pour soutenir les émigrés nécessiteux et les personnes âgées dans le besoin (…) », a-t-il souligné.
Paulo Cafôfo a rappelé qu’il existe au Venezuela un réseau médical de soins pour les Portugais, « un réseau médical de consultations gratuites, mais aussi qui réalise des tests de diagnostic ».
« Et c’est ce travail très social que nous continuerons à faire, car le Venezuela (…), où réside une très grande communauté portugaise, est l’un de ceux qui mérite notre plus grande attention en raison de la situation économique et sociale du pays », il expliqua.
Paulo Cafôfo a entamé jeudi une visite au Venezuela, dans le cadre de l’initiative « Le Portugal dans le monde : des voies pour la valorisation des communautés portugaises » et qui vise à « renforcer les liens » et à rapprocher les résidents portugais à l’étranger de ceux vivant au Portugal.
En plus des rencontres avec la communauté à la Casa Portuguesa do Estado de Aragua et au Centre portugais de Caracas, Paulo Cafôfo a contacté des Portugais à Valence et a visité la Maison gériatrique luso-vénézuélienne de Maracay.
Le secrétaire d’État aux Communautés portugaises a également visité l’espace où se déroulent les consultations médicales à Los Teques, l’organisation Regala Una Sonrisa, la Sociedade de Beneficência de Damas Portuguesas, des cours de portugais à Caracas et Cagua.
Aujourd’hui, il sera au Sanctuaire de Nossa Senhora de Fátima, à Carrizal, et, lundi, au Lar Padre Joaquim Ferreira, qui accueille des anciens portugais.
La communauté portugaise au Venezuela compte plus de 225 000 citoyens nationaux, selon les inscriptions consulaires. Cependant, la communauté insiste sur le fait que les chiffres triplent lorsque les descendants portugais qui n’ont pas encore la nationalité portugaise sont pris en compte.