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Le diocèse de Guarda renvoie un prêtre soupçonné d’abus et ouvre une enquête

« Par mesure de précaution, le temps que se déroule la procédure d’enquête préalable, le prêtre mis en cause est provisoirement soustrait à ses activités pastorales, sans que cela puisse être entendu comme une présomption de culpabilité ou porter atteinte, de quelque manière que ce soit, au droit à la présomption d’innocence. », informe le diocèse de Guarda, cité par l’agence Ecclesia.

Selon le diocèse, le prêtre avait déjà fait l’objet d’une plainte anonyme, qui a été communiquée au ministère public par l’évêque de Guarda, Manuel Felício, avance Ecclesia.

L’initiative du diocèse de Guarda fait suite aux travaux de la Commission indépendante (CI) pour l’étude des abus sexuels sur les enfants dans l’Église catholique.

Le diocèse exprime sa « ferme intention d’apporter son plein soutien à toute victime » pouvant être identifiée, ajoutant que, par rapport à ce prêtre, il dispose « des éléments nécessaires pour mener à bien le processus canonique d’enquête préalable », qui sera ultérieurement envoyé au Dicastère de la Doctrine de la Foi, ainsi que communiqué au Ministère Public.

L’évêque a le droit, dès l’ouverture de l’enquête préliminaire, d’imposer des mesures conservatoires – qui sont un acte administratif -, y compris la suppression ou l’interdiction de l’exercice public du ministère.

La Commission indépendante pour l’étude des abus sexuels dans l’Église catholique a validé 512 témoignages, désignant, par extrapolation, au moins 4 815 victimes. Vingt-cinq dossiers ont été transmis au ministère public, qui a ouvert 15 enquêtes, dont neuf ont été clôturées.

Les témoignages font référence à des cas survenus entre 1950 et 2022, période couverte par les travaux de la commission.

Dans le rapport, publié en février, la commission a averti que les données recueillies dans les archives ecclésiastiques sur l’incidence des abus sexuels « devraient être comprises comme la ‘pointe de l’iceberg' » de ce phénomène.

La commission a fourni aux évêques diocésains des listes d’agresseurs présumés, certains toujours actifs.

Mercredi, le diocèse d’Angra, aux Açores, et l’archidiocèse d’Évora, ont annoncé la suspension préventive de trois prêtres, dans l’attente d’enquêtes sur des cas présumés d’abus pratiqués par eux.

JLG // JMR

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