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Le chef d'orchestre José Luís Borges Coelho démissionne de son poste à la Casa da Música do Porto

Le maestro José Luís Borges Coelho, l'un des représentants de l'État au conseil d'administration de Casa da Música, a annoncé ce soir qu'il démissionne de son poste, suite à la controverse liée au travail précaire dans cet équipement culturel de Porto.

Dans une déclaration envoyée à l'agence de Lusa, l'un des deux représentants de l'État au conseil d'administration de Casa da Música parle de «désaccord solitaire avec la manière dont s'est déroulé le processus dit« précaire »de Casa da Música», et fait référence n'ayant pas reçu jusqu'à aujourd'hui "le moindre signe de tulela".

«Étant donné mon désaccord solitaire avec la manière dont le processus dit« précaire »à Casa da Música a été mené (…). N'ayant pas reçu le moindre signe de tutelle à ce jour (18 juin), je démissionne aujourd'hui de mon siège au conseil d'administration de la Casa da Música, dont j'avais été l'un des vice-présidents », lit-on déclaration du chef d'orchestre José Luís Borges Coelho.

L'agence de Lusa a contacté Casa da Música, avec une source de l'institution soulignant que le conseil d'administration n'est pas au courant de cette décision.

«Le conseil d'administration de Casa da Música n'est pas au courant de la démission du chef d'orchestre José Luís Borges Coelho», indique le message source de Casa da Música.

Ce départ intervient après plusieurs moments controversés récents, à savoir une pétition signée par 92 travailleurs précaires et le personnel de Casa da Música, datée du 18 avril, qui a été rendue publique le 28 du même mois, qui dénonçait l'existence de plusieurs dizaines de travailleurs avec des reçus verts qui se sont retrouvés sans aucune rémunération pour les emplois annulés, à la suite des mesures d'urgence, en raison de la pandémie de Covid-19.

Cette pétition a été suivie d'une veillée silencieuse le 1er juin, date qui a coïncidé avec la réouverture de la Casa da Música, qui aurait été signalée, le lendemain, sur la base du témoignage d'une des personnes ciblées, qu'environ 13 travailleurs «précaires» ont été libérés des concerts qui avaient été attribués pour le mois de juin.

Le même travailleur a déclaré à Lusa, le 8 juin, que Casa da Música avait décidé de reculer dans la décision de licencier les préposés aux chambres, se montrant "surpris" par le licenciement annoncé début juin, mais "encore plus surpris" par le ' à Casa da Música, en l'attribuant à «une certaine pression des médias».

Cette situation a déjà motivé les auditions parlementaires des commissions du travail et de la sécurité sociale et de la culture et de la communication, à la demande du Bloco de Esquerda et du PCP, dans lesquelles un groupe de travailleurs était déjà présent, ainsi que du président du conseil d'administration de la Casa da Musique, José Pena do Amaral.

L'agence de Lusa a également contacté le ministère de la Culture, mais n'a jusqu'à présent reçu aucune réponse.

PFT // MAG

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