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La protection des données recommande aux citoyens de demander à la police d’enregistrer avec des « caméras corporelles »

« La CNPD recommande d’envisager la possibilité de reconnaître le droit du citoyen de demander à l’agent des forces de sécurité d’enregistrer le son et l’image de l’intervention policière qui le concerne », indique cette entité dans un avis sollicité par le Gouvernement sur le projet de décret- loi qui définit les règles de placement, d’activation, de signalisation et d’utilisation des «bodycams» par les policiers.

Dans l’avis, sollicité par le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil des ministres, la CNPD estime également qu’il faut définir des « règles claires » concernant l’utilisation de ces caméras dans le cadre de manifestations ou de réunions à caractère politique. en raison du « risque de conditionnement élevé du droit fondamental de réunion et de manifestation ».

L’utilisation de ‘bodycams’ par les policiers, l’une des revendications des éléments PSP et GNR, a été approuvée au parlement en novembre 2021 et ceci est le deuxième avis de la CNPD sur l’utilisation de ces caméras.

La Commission nationale de protection des données rappelle que la plupart des réserves émises dans le premier avis ont été prises en compte, notamment en ce qui concerne les circonstances qui justifient l’activation du mode enregistrement, mais il y a des aspects qui dans le projet doivent être « corrigés ». ou amélioré ».

Dans ce dernier avis, en date du 15 novembre, la CNPD considère qu’il est indispensable d’identifier le service des forces de sécurité chargé de la conservation et du traitement des données, compte tenu notamment de la structure organique des forces de police et de la répartition des compétences.

Cette organisation suggère que le projet « bodycams » prévoie l’adoption d’un mécanisme qui enregistre (dans les métadonnées ou dans les images elles-mêmes) l’identification de l’utilisateur qui y accède « afin d’empêcher la diffusion illicite des images enregistrées, notamment dans médias ou réseaux sociaux ».

La CNPD recommande également qu’« il soit précisé que la caméra soit placée au moins au niveau de la poitrine et sur le devant du policier et que la possibilité pour l’agent des forces de sécurité d’attacher à la ceinture des caméras portables à usage individuel, en raison du risque d’entrave, délibérée ou accidentelle, à la capture d’images à travers la veste d’uniforme ».

En octobre, le ministère de l’Administration interne (MAI) a indiqué à Lusa que le règlement de la loi qui permettra aux policiers de porter des caméras dans leurs uniformes (« bodycams ») est déjà entré dans le processus législatif.

Le ministère supervisé par José Luís Carneiro avance également qu’après la publication du diplôme, les procédures d’appel d’offres pour l’acquisition de caméras portables à usage individuel seront publiées.

L’AMI précise que l’acquisition des « bodycams » pour les éléments de la PSP et de la GNR se fera par étapes et dans le cadre de la Programmation des Infrastructures et Equipements des Forces et Services de Sécurité.

Le MAI rappelle que le Gouvernement a « pour objectif de doter de ces caméras les éléments qui remplissent des fonctions opérationnelles, afin d’assurer les meilleures conditions de transparence dans l’utilisation de la vidéosurveillance par une autorité démocratique, dans un processus qui implique une forte investissements, création de procédures et formations spécifiques ».

CMP //ZO

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