Selon la demande d’ouverture d’enquête (RAI) présentée par les avocats de l’ancien président du groupe Espírito Santo (GES) – accusé dans ce procès d’un délit de corruption active pour un acte illégal, d’un délit de corruption active et d’un autre de blanchiment d’argent -, la situation clinique de Ricardo Salgado « continue d’évoluer défavorablement », assurant qu’il n’est pas en mesure de faire des déclarations et ne peut pleinement exercer son droit de défense.
« Le prévenu est à la disposition du Tribunal Central d’Instruction Criminelle pour procéder à un examen médico-neurologique, aux fins de prouver son état clinique décrit ci-dessus, avec les conséquences juridiques qui doivent en être tirées, à savoir extinction/archivage de le présent dossier quant au prévenu », lit-on dans le document, qui résume : « Une expertise médicale de la spécialité neurologique est requise ».
Pour les avocats Francisco Proença de Carvalho et Adriano Squilacce, au vu des rapports médicaux, Ricardo Salgado « ne peut même pas être accusé ou prononcé, encore moins soumis à un procès », ils demandent donc une expertise médicale dans un service de santé officiel, suggérant la Laboratoire d’études linguistiques, à la Clinique universitaire de neurologie, Faculté de médecine, Université de Lisbonne.
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La défense critique le ministère public (MP), pointant la « crainte que l’expertise médicale vienne contrecarrer son objectif accusateur aveugle », évoquant, sur la base d’un rapport médical de juin 2022, que Ricardo Salgado « a été admis dans une clinique d’essai pour malades d’Alzheimer » et en laissant une garantie : « Ce n’est pas un subterfuge. Ce n’est pas une manœuvre dilatoire. Il s’agit, je le répète, d’une maladie qui affecte irréversiblement l’accusé ».
Concernant les accusations portées par le député, la défense de l’ancien banquier note que la référence à EDP dans l’accusation « n’a que quelques nouvelles des médias, avec plus de 10 ans », soulignant également au député l’existence de violations de articles de la Constitution et de la Convention européenne des droits de l’homme pour ne pas avoir fourni de copie numérique du processus et pour avoir limité le délai de livraison du RAI.
« Une accusation basée sur un récit spéculatif, exacerbé par des adjectifs et des « théories nouvelles », plein de faits non pertinents et, dans une large mesure, basé sur des articles de journaux. Et, en plus de tout cela, c’est une accusation qui, aussi paradoxale que cela puisse paraître, a invoqué comme ‘preuve’ une accusation portée par le Parquet dans une autre affaire », évoquent les avocats, en référence au BES/GES cas.
En ce qui concerne les crimes imputés à Ricardo Salgado, la défense réfute l’existence d’une corruption active à l’égard de l’ancien ministre de l’Économie Manuel Pinho (accusé des crimes de corruption passive pour faits illégaux, corruption passive, blanchiment d’argent et fraude fiscale), notant que l’ancien dirigeant n’a pas rempli le concept d’employé pour présider le comité de candidature de la compétition Ryder Cup 2018.
Des virements mensuels de près de 15 mille euros vers un compte offshore (Fondation Tartaruga) dont Manuel Pinho était le bénéficiaire sont également abordés dans la RAI, qui fait valoir que le parquet mélange cette situation dans l’imputation du crime de blanchiment d’argent avec les crimes précédents. de corruption active, concluant : « Cela détermine, en soi, qu’une décision de non-poursuite est émise spécifiquement à l’égard du prévenu ».
Ils allèguent également que Manuel Pinho n’exerçait pas encore de fonction politique le 8 mars 2005, date de la constitution de la société offshore à laquelle les versements ont été effectués, et que s’il s’agissait d’un délit de corruption active pour acte licite, alors la il serait également déjà prescrit. Enfin, la défense souligne qu' »il n’y avait pas de malveillance particulière inhérente au blanchiment » de la part de l’ancien président de GES.
JGO // JMR