La CGTP considère que les propositions du gouvernement pour la valorisation des jeunes au travail sont « palliatives », précisant qu’elles ne garantissent pas plus de stabilité ni d’augmentation des salaires.
La Confédération générale des travailleurs portugais – Intersyndicale nationale (CGTP-IN) a rappelé que, « suite au Livre vert sur l’avenir du travail, le gouvernement a présenté un document sous la devise du travail décent et de la valorisation des jeunes dans le travail marché ».
« Pour la CGTP-IN, la promotion du travail décent passe par l’abrogation des normes de la législation du travail qui portent atteinte aux droits des travailleurs et l’application de celles qui, étant inscrites dans la loi, sont constamment et en toute impunité violées », a déclaré la structure, en une déclaration.
La CGTP soutient que pour parvenir à la valorisation des jeunes travailleurs, « une véritable réponse aux problèmes d’instabilité du travail, des salaires, des horaires et des contrats collectifs est essentielle, ainsi que l’élimination des mesures qui, avec la justification de promouvoir l’emploi des jeunes, conduisent à une plus grande précarité de cette couche ».
Selon la structure, le document présenté par le gouvernement « manque de cette approche, présentant des mesures qui, au mieux, ne sont que des palliatifs lorsqu’une réponse aux problèmes des travailleurs est nécessaire pour assurer la stabilité de l’emploi, l’appréciation des salaires, des carrières et des professions, qui réduire les rythmes et les horaires de travail qui permettent aux jeunes de se construire un avenir de progrès et de stabilité, et aux plus âgés la reconnaissance de l’expérience et de leur travail, matrice essentielle pour un pays développé qui donne de la dignité à ceux qui travaillent et produisent de la richesse ».
Pour la CGTP, « sans une politique basée sur une réelle augmentation des salaires, nous continuerons à avoir une situation dans laquelle plusieurs milliers de travailleurs, dont la grande majorité des jeunes de moins de 30 ans, continuent de s’appauvrir en travaillant ».
Intersindical rappelle également que « les travailleurs ayant des liens précaires gagnent 30 à 40 % de salaire inférieur à celui des travailleurs ayant des liens permanents, en plus de la précarité étant un instrument de chantage sur les travailleurs dans le but de limiter leur exercice des droits du travail », appelant à la « renforcement d’une action d’inspection efficace ».
La CGTP fait valoir que « la valorisation du travail et des travailleurs, notamment des jeunes, ne peut se faire sans s’attaquer à ce qui est à la racine du problème, celui des modifications successives du code du travail, tantôt par la main du PS, tantôt par le PS. PSD et du CDS-PP, qui promeuvent le chômage, les bas salaires, le travail précaire, la dérégulation du temps de travail et l’attaque contre l’embauche collective ».
Le 21 juillet, le ministre du Travail a proposé aux partenaires sociaux un ensemble de mesures pour prévenir les abus dans l’intérim et valoriser le travail des jeunes, mais les confédérations patronales ont estimé que la survie est actuellement la priorité.
Le gouvernement a demandé aux partenaires sociaux de donner leurs contributions sur ces questions jusqu’à aujourd’hui, revenant sur la discussion du 3 septembre.