Les prix des loyers et des logements au Portugal s’envolent depuis la crise du covid-19.
Plusieurs grandes manifestations ont éclaté ces derniers mois à Porto et Lisbonne.
La journaliste Ana Navarro Pedro de l’hebdomadaire Visao à répondu aux questions de la radio française FranceInfo sur la situation économique du pays.
La journaliste s’alarme notamment de la flambée des prix dans la capitale.
Elle explique : «à Lisbonne, maintenant, pour un loyer d’un studio de 25 m², c’est environ 700 € et 30 m², c’est 800 €. Le salaire moyen est à 1500 euros, salaire minimum à 760 €. Et au Portugal, nous payons des impôts, dès le premier euro gagné. Ça veut dire que le logement, aujourd’hui, est l’équivalent de 63 à 70% des revenus des Portugais. C’est insoutenable.
Pour la première fois, on a des familles à la rue, qui sont logées dans les hôtels ou dans les familles proches. Mais quand même, c’est une situation de gens qui travaillent dans un emploi régulier, qui ne sont pas marginalisés. C’est la classe moyenne qui subit de plein fouet cette situation ».
Ana Navarro Pedro s’inquiète également des locations saisonnières. Selon elle, le gouvernement a pris plusieurs mesures sur la question du Airbnb. Cependant, des licences d’octroi de locations saisonnières sont données au compte-goutte, ou pas données du tout.
Seulement, les propriétaires ont la possibilité, contrairement à ce qui se passe en France, de résilier les contrats d’un moment à l’autre, quand ils veulent, et du coup, ils augmentent. Et parfois, évidemment, il y a des propriétaires qui ne font même pas de bail. Ils remettent les gens à la rue quand ils veulent parce qu’il n’y a aucun moyen de se défendre.