La ministre de la Science, de la Technologie et de l’Enseignement supérieur, Elvira Fortunato, a envoyé une lettre aux établissements d’enseignement supérieur, publiée ce jeudi, dans laquelle elle énumère un ensemble de recommandations visant à prévenir d’éventuels cas de harcèlement moral et sexuel.
Cette action intervient au moment où, début avril, les nouvelles s’accumulaient sur de possibles cas de harcèlement moral et sexuel dans le cadre académique.
Reconnaissant l’effort que plusieurs établissements d’enseignement supérieur ont fourni pour faire face à ce problème, il souligne qu’il leur fait confiance pour traiter adéquatement ces questions, mais ne manque pas de recommander un ensemble de mesures supplémentaires qui «renforcent les initiatives en cours pour sensibiliser l’ensemble de la population ». la communauté universitaire, que ce soit pour accélérer l’analyse des plaintes ou pour prévenir de nouvelles situations », selon le communiqué.
Le ministre demande que « des codes de conduite et de bonnes pratiques soient adoptés visant à prévenir et combattre le harcèlement moral et sexuel dans le cadre académique, qu’il s’agisse d’enseignants, d’employés et d’étudiants, ou entre pairs » et que « la facilitation des canaux de présentation des plaintes des harcèlement, avec des mécanismes agiles d’évaluation impartiale qui permettent de traiter correctement les situations en question ».
En outre, les établissements d’enseignement supérieur doivent développer « les procédures disciplinaires qui s’avèrent nécessaires en fonction de la véracité et de la gravité des situations », ainsi que promouvoir « des initiatives de sensibilisation auprès des étudiants, enseignants, chercheurs et autres employés, en veillant à ce que les établissements continuent d’être des espaces de liberté, incompatible avec des situations de harcèlement moral et sexuel ».
« Nous ne pouvons et ne devons pas être complices ou complaisants face aux éventuelles situations qui peuvent se présenter et les établissements d’enseignement supérieur et scientifiques doivent agir en amont, par la réflexion et le travail en commun avec l’ensemble de la communauté académique », souligne-t-il.
Elvira Fortunato exprime sa volonté de travailler ensemble « dans la recherche, la création et le développement de mesures concrètes et efficaces pour prévenir et traiter efficacement les situations de harcèlement moral et sexuel ».
Le 5 avril, le ministre avait déjà abordé les cas en défendant que les établissements d’enseignement supérieur doivent s’efforcer d’être des espaces de liberté et de promotion des valeurs d’égalité et de respect, sans aucune forme de discrimination fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle, la nationalité. ou autrement. De plus, il a souligné que les institutions devraient être exemplaires en la matière et traiter toutes les plaintes dans le cadre de l’autonomie disciplinaire dont elles disposent.
La veille, « Diário de Notícias » avait rapporté que la Faculté de droit de l’Université de Lisbonne avait reçu 50 plaintes, concernant 10% des enseignants, via un canal ouvert en mars pour recevoir les plaintes de harcèlement et de discrimination. Depuis, des cas ont été révélés dans d’autres établissements.