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Covid-19: l’Association des juges demande l’approbation urgente de la loi sur la suspension des délais de procédure

L’Association des juges portugais (ASJP) a demandé aujourd’hui au gouvernement et au parlement une «plus grande urgence» pour approuver le projet de loi qui détermine la suspension des délais dans les procédures judiciaires non urgentes.

Selon l’ASJP, l’annonce de la suspension des délais judiciaires pour les affaires non urgentes, sans que la loi n’ait été immédiatement approuvée, «crée des troubles et des incertitudes dans le fonctionnement des tribunaux et retarde excessivement la mise en œuvre des mesures de protection» déjà décidées. Conseil des ministres.

L’ASJP appelle le gouvernement et l’Assemblée de la République à «prendre toutes les mesures nécessaires pour que le processus législatif d’approbation du projet de loi du gouvernement se déroule dans l’urgence».

L’association syndicale des juges rappelle que le 21 janvier le Conseil des ministres a annoncé avoir approuvé un diplôme sur la suspension des délais judiciaires dans les cas non urgents, mais si le projet de loi n’est pas approuvé par le parlement, le cadre juridique en vigueur ne le sera pas. celui qui a été annoncé en Conseil des ministres, prévalant sur le régime qui réglemente la présence en personne ou au moyen de la communication à distance des jugements et autres diligences, dans tous les processus, urgents et non urgents.

«Le Conseil supérieur de la magistrature et le Conseil supérieur des tribunaux administratifs et fiscaux n’ont pas compétence juridique pour suspendre tout ou partie du fonctionnement des tribunaux ou pour donner des instructions aux juges sur l’exercice de leurs fonctions juridictionnelles», souligne l’ASJP.

De l’avis de l’ASJP, dans le cadre juridique actuel et au vu de l’aggravation manifeste des risques de contagion par le nouveau coronavirus déjà reconnu par le gouvernement, «il ne sera pas possible, dans de nombreux cas, de rendre des jugements et autres mesures en présence physique de personnes respectant les conditions de sécurité et la protection prévue dans le document «mesures pour réduire le risque de transmission du virus devant les tribunaux», approuvé en mai 2020.

L’ASJP considère cependant que «indépendamment de l’approbation de la loi pouvant suspendre les délais dans les cas non urgents et de la connaissance des conditions dans lesquelles cette suspension sera déterminée, les juges disposent déjà d’instruments juridiques pour décider de l’existence ou non de conditions de jugements et diligences et sur les modalités respectives de réalisation, d’application stricte des protocoles de sécurité et des règles d’adéquation et de flexibilité procédurale, en fonction des particularités de chaque cas, des conditions mises à leur disposition et de la possibilité de comparaître par le sujets et acteurs procéduraux.

«Ces décisions, de rendre ou de reporter les jugements et diligences, sont prises dans les procès, officieusement, à l’initiative des juges, ou à la demande des sujets de procédure», précise l’ASJP, concernant les pouvoirs juridictionnels des juges dans l’exercice indépendant de leur activité.

Le Barreau portugais (OA) a également dénoncé dimanche l’absence de définition devant les tribunaux après l’annonce de la suspension des délais de procédure non urgents devant la loi permettant son approbation.

FC (CYC) // JMR

Lusa / Fin

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