Les 21 commissions diocésaines se sont réunies aujourd’hui à Fatima « pour partager le travail qu’elles font dans chaque Église locale et réfléchir aux moyens de mieux prévenir les cas d’abus contre les mineurs et les personnes vulnérables et accueillir, accompagner et protéger les victimes ».
Dans un communiqué, le Secrétariat de la Conférence épiscopale portugaise (CEP) révèle que l’organe national de coordination des commissions diocésaines a été créé, composé de représentants des provinces ecclésiastiques de Braga (Marta Neves et Carlos Alberto Pereira), de Lisbonne (Paula Margarido et José Souto de Moura) et Évora (Custódio Moreira).
Cette équipe va maintenant établir la méthodologie de travail, y compris le choix de qui présidera le groupe, ayant été établi qu’« il respectera l’autonomie de travail de chaque commission diocésaine, ainsi que la Commission indépendante d’étude des abus sexuels contre les enfants en l’Église catholique au Portugal, exprimant sa disponibilité à aider dans tout ce qui peut faciliter et accélérer le travail qu’elle développe ».
Selon le communiqué du CEP, « la Coordination nationale des commissions diocésaines a pour objectif de conseiller le travail de chaque commission diocésaine, de proposer des procédures et des lignes directrices communes, d’aider dans tout ce qui peut protéger les victimes et de clarifier les cadres normatifs canoniques et civils liés aux processus de la maltraitance des mineurs, tant dans l’accompagnement de la victime que dans la prise en charge de l’agresseur ».
Cette équipe « pourra proposer des stages de formation spécifiques sur la protection des mineurs dans le contexte ecclésial, que ce soit pour les différentes Commissions diocésaines ainsi que pour les différents secteurs de la pastorale de l’Église catholique au Portugal ».
Il s’agit « d’un groupe qui ne devrait pas avoir une fonction hiérarchique supérieure, mais surtout, comme son nom l’indique, de coordonner les efforts qui sont faits au sein de l’Église pour qu’elle soit de plus en plus un milieu (…) de protection et de soutien au croissance des plus jeunes et de soutenir les personnes les plus vulnérables », a déclaré, à la fin de la réunion d’aujourd’hui, le président du CEP, Mgr José Ornelas.
Pour l’administrateur encore apostolique de Setúbal et futur évêque de Leiria-Fatima, « cela signifie que, comme nous le savons tous, il existe une réalité très complexe et, par conséquent, le partage d’expériences, la recherche de chemins communs et de nouvelles façons de prévenir et la forme » est requis.
La constitution de ce groupe a été annoncée en octobre de l’année dernière et n’a rien à voir avec la Commission indépendante pour l’étude des abus envers les enfants dans l’Église, dirigée par le pédopsychiatre Pedro Strecht, et dont les lignes d’action ont été présentées le jour 10 janvier. Cette commission a déjà reçu plus d’une centaine de contacts signalant des cas d’abus présumés au sein de l’Église au Portugal depuis 1950.
Les Commissions diocésaines pour la protection des mineurs et des adultes vulnérables ont été constituées, de manière interdisciplinaire, dans les 21 diocèses portugais par indication du Vatican et les décisions de la Conférence épiscopale portugaise et agissent conformément aux normes canoniques définies par le Saint-Siège et par le document « Protection des mineurs et des adultes vulnérables — Lignes directrices », approuvé le 13 novembre 2020 lors de l’Assemblée plénière du CEP.
JLG // HB