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« C’est ce dont le pays a besoin. » Le gouvernement approuve l’Agenda du travail décent

Le Conseil des ministres a approuvé ce jeudi l’Agenda du travail décent. L’objectif est de valoriser les travailleurs et, en particulier, les jeunes sur le marché du travail, mais aussi la compétitivité et la productivité des entreprises.

La ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale, Ana Mendes Godinho, affirme qu' »il s’agit d’un programme ambitieux et puissant » et que « la capacité d’attirer et de retenir les travailleurs au Portugal est un facteur critique de notre avenir collectif », a-t-elle déclaré dans l’exposé du Conseil des ministres.

L’agenda est divisé en trois axes : la lutte contre la précarité de l’emploi, la promotion de la vie personnelle, familiale et professionnelle et la création de mécanismes pour renforcer et promouvoir la participation active des travailleurs et le dialogue social.

Le premier axe englobe, d’une part, la lutte contre le recours abusif à l’intérim, mais aussi le renforcement, la régulation de la transparence des entreprises d’intérim ; d’autre part, la dissuasion du recours injustifié au travail non permanent et précaire — ici avec priorité donnée à la lutte contre le travail non déclaré, non protégé par tout système de protection sociale collective.

Le second a deux grands domaines d’intervention. Premièrement, la création de mécanismes de différenciation positive lorsqu’il existe un réel partage du congé parental entre hommes et femmes, favorisant un réel partage des responsabilités parentales et l’égalité des genres sur le marché du travail. Ensuite, mettre en place « l’obligation pour les parents qui ont des enfants en bas âge de s’accorder sur des formes d’organisation du travail plus exigeantes, notamment en horaires décalés, ou qui impliquent de l’adaptabilité ».

Le gouvernement a mis en place un ensemble de mesures liées à la protection des travailleurs qui sont des aidants proches, que ce soit dans la création d’un congé de cinq jours, dans la création d’un système d’absences justifiées, et d’un mécanisme de protection similaire à celui des parents avec de jeunes enfants, notamment de la discrimination et du chômage.

Le troisième axe prévoit la garantie que tous les travailleurs, quel que soit le type de contrat (y compris les travailleurs externalisés ou indépendants), peuvent participer à la négociation collective et au dialogue social, mais implique également la création de mécanismes incitatifs pour les entreprises qui ont des la négociation collective, qui peut impliquer l’accès (et un accès accru) aux fonds nationaux et communautaires, ou la création de mécanismes de sélection et de différenciation dans le cadre, par exemple, des marchés publics.

La ministre affirme que cet agenda « vise à donner aux jeunes un message fort que le marché du travail les valorise et que le Portugal est un pays qui promeut le travail durable dans diverses dimensions », souligne-t-elle. Ainsi, il veut montrer aux jeunes qu’ils peuvent construire un avenir et une famille au Portugal.

Utilisant des chiffres pour justifier le changement de paradigme, il indique que le nombre moyen de contrats à durée déterminée au Portugal est de 21 % lorsque la moyenne européenne est de 15 %, soulignant que 62,2 % des jeunes travailleurs portugais ont des contrats non permanents, alors que dans l’UE, cela la valeur est de 49 %.

Ce qui n’est pas dans le document : le télétravail et la semaine de quatre jours

Le télétravail n’est pas inclus dans la proposition de loi, il n’y aura donc aucun changement dans ce domaine. La semaine de travail de quatre jours a également été laissée de côté car « l’étude sur les nouveaux modes d’organisation du temps de travail » sera menée dans le cadre de la concertation sociale. Pour le ministre, il s’agit d’une question urgente car les nouvelles manières de concilier vie personnelle, familiale et professionnelle sont de plus en plus prises en compte par les jeunes.

En parallèle, rappelle-t-il, des projets pilotes seront développés avec des entreprises privées, sur la base du volontariat, pour tester quelques nouveaux modèles d’organisation du travail en vue de protéger les travailleurs et la productivité des entreprises. « Beaucoup ont manifesté leur intérêt », dit-il. En réponse aux journalistes, il assure que, compte tenu de la convergence entre les modes de travail dans le secteur privé et public, toutes les études et tous les projets affecteront l’administration publique, « dans leurs propres espaces » et dans leur propre temps.

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