« La municipalité de Loures procède à la démolition de huit constructions illégales dans la ville de Catujal, huit familles qui ont été correctement analysées et référées aux services de la sécurité sociale, huit familles qui vivent à cet endroit depuis des mois et ont construit ces tentes », a commencé par expliquer à l’agence Lusa la vice-présidente de la municipalité, Sónia Paixão.
Selon le responsable, l’action s’inscrit dans le cadre de la politique du logement que l’exécutif municipal mène « de grande inspection sur le territoire afin de ne pas permettre la construction de nouvelles maisons de cette nature ».
Sónia Paixão a déclaré que les cas ont été « dûment signalés il y a plus d’une semaine et que des mécanismes de soutien existants ont été fournis », sous la responsabilité de la Sécurité sociale, qui est chargée de fournir un abri d’urgence, selon le responsable.
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L’association Habita a dénoncé aujourd’hui l’expulsion de sept familles du quartier de Talude, qui ont arrêté les engins qui allaient démolir les tentes et attendent une solution définitive de logement.
S’adressant à l’agence Lusa, le missionnaire de la paroisse de Camarate José Manuel a expliqué que sept familles ont été informées que leurs maisons allaient être démolies aujourd’hui, ajoutant qu ‘«il y a certainement 20 ou 30 cabanes de plus, seules sept familles ont reçu l’ordre de démolition ”.
Selon le missionnaire, les gens « se sont mis devant les machines et ne les ont pas laissées avancer ».
Sónia Paixão a également ajouté que « sur les huit, il y a deux cas qui sont analysés cumulativement par les services municipaux car ils répondent finalement aux exigences au regard de la réglementation du logement », bien qu’ils puissent désormais être accueillis dans l’urgence.
« [Os dois casos] Ils sont encore en analyse dans nos services pour que, si les conditions existent, ils puissent éventuellement être relocalisés », a-t-il indiqué, faisant référence au règlement du conseil municipal en vigueur depuis septembre 2022, à savoir la question de la résidence sur le territoire communal pendant deux ans afin que des logements peuvent être attribués.
Cependant, le vice-président a reconnu qu’une partie des familles en question « vivaient sur le territoire national depuis quelques mois, ne remplissaient pas les conditions et beaucoup avaient même des adresses dans des communes voisines de Loures ».
« Tous les éléments ont été demandés et, au vu de la documentation remise, seules deux situations répondent à l’exigence d’un relogement [pela câmara]», a-t-il souligné.
Le responsable a souligné que la réponse d’urgence « est de la responsabilité de la Sécurité sociale, qui analyse et trouve les meilleures solutions ».
« La circonstance dans laquelle ces personnes ont développé cette maison n’est pas légale. Construire une tente sur un terrain privé n’est pas légal. Des solutions doivent être trouvées du point de vue du logement dans la dignité, dans la légalité », a-t-il souligné.
Selon l’association Habita, la municipalité n’avait présenté « aucune alternative pour un logement convenable », elle allait donc envoyer « plusieurs familles avec enfants à la rue ».
Selon Habita, parmi les personnes qui seront déplacées se trouvent « une femme enceinte malade » en attente d’une place vacante pour une opération cardiaque, ainsi qu' »un monsieur âgé et très malade, ainsi que cinq mineurs et deux nouveau-nés ».
« La majorité sont des chômeurs à la recherche d’un emploi. Mais il y a aussi des femmes formellement employées dont les revenus ne sont pas suffisants pour accéder à un logement », précise la note de l’association.
Selon Habita, plusieurs organisations sont présentes sur le site et s’opposent à « la barbarie du système qui ne défend que la propriété et le profit et jette les gens dans des situations de pauvreté de plus en plus insoutenables et dans la rue ».
L’association mentionne également que ces familles, n’ayant pas trouvé de solution de logement « n’avaient pas d’autre alternative que de construire une tente ».
RCP // MCL