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Bruxelles veut superviser l'achat d'entreprises européennes par des entités étrangères

La Commission européenne souhaite resserrer les règles d'entrée des investisseurs étrangers, subventionnés par des pays tiers, sur le marché de l'Union européenne (UE), dans le but de devenir l'autorité qui supervise les acquisitions d'entreprises communautaires ou qui impose des médicaments.

L'enjeu est une proposition visant à éviter les distorsions du marché unique européen dues aux subventions étrangères, un document que Bruxelles a mis en consultation publique aujourd'hui jusqu'à fin septembre, visant à renforcer les règles communautaires appliquées à l'entrée de capitaux de pays tiers dans l'UE.

"Les subventions accordées par les États membres (à leurs entreprises) sont toujours soumises aux règles de l'UE en matière d'aides d'État afin d'éviter les distorsions", mais il n'en va pas de même pour les "subventions accordées par des gouvernements de pays tiers" aux entreprises qui opèrent dans l'UE, contextualise l'exécutif communautaire, faisant valoir qu'il y a donc eu "un impact négatif accru sur la concurrence dans le marché unique".

En particulier, selon Bruxelles, "il existe un nombre croissant de cas où des subventions étrangères peuvent avoir facilité des acquisitions dans l'UE ou faussé des décisions d'investissement, des opérations de marché ou des politiques de prix".

Et c'est pourquoi le livret bancaire publié aujourd'hui apparaît, qui, entre autres, se concentre sur l'achat d'entreprises communautaires, Bruxelles souhaitant s'assurer que «les entreprises qui bénéficient d'un soutien financier d'un gouvernement non communautaire devront notifier les acquisitions les entreprises de l'UE, au-delà d'un certain seuil, aux autorités de contrôle compétentes ».

L'objectif est que ce rôle de surveillance soit joué par la Commission européenne, qui aurait alors le dernier mot sur ces entreprises, conduisant à «les transactions ne peuvent être clôturées en attendant l'analyse» de l'institution.

Dans ce livre blanc, Bruxelles propose également la création d'un instrument d'analyse des situations de distorsion de concurrence dues aux subventions étrangères.

Cela signifierait qu '"une autorité de contrôle, qui serait une autorité nationale ou la Commission, pourrait agir sur la base d'une indication ou d'une information selon laquelle une entreprise de l'UE bénéficie d'une subvention étrangère", en imposant des recours ou d'autres mesures.

L'exécutif communautaire souhaite également resserrer les règles relatives aux subventions étrangères dans l'attribution des marchés publics dans l'UE, afin d'éviter des cas d'avantages indus tels que la présentation de propositions inférieures au prix ou au coût du marché, qui rendent la tâche difficile pour d'autres entreprises – à savoir européennes. – les entreprises non subventionnées sont en concurrence.

Dans la pratique, la Commission européenne souhaite que les proposants commencent à rendre compte des subventions étrangères, afin d'éliminer les entreprises qui auraient pu être favorisées par ces appels d'offres.

L'enjeu est le soutien apporté par les gouvernements étrangers aux entreprises de ces pays qui opèrent dans l'UE, que ce soit sous forme de soutien financier direct ou autres, notamment par des puissances telles que la Chine ou les États-Unis.

Et c'est cette situation que Bruxelles veut inverser, considérant que les entreprises européennes ne sont pas sur un pied d'égalité en termes de concurrence.

Ce livre blanc apparaît également en période de grave récession économique dans l'UE, les entreprises européennes étant confrontées à de graves difficultés financières en raison de la pandémie de Covid-19.

La vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager, chargée de la protection de la concurrence, a souligné la nécessité pour l'UE de "rester vigilante".

"Et c'est pourquoi nous avons besoin d'instruments pour garantir que les subventions étrangères ne faussent pas notre marché, tout comme nous le faisons avec les subventions nationales", a expliqué le responsable.

ANE // MSF

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