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BE veut entendre le ministre de la Santé sur la fermeture des maternités

Dans une requête adressée aujourd’hui au président de la Commission de la santé, les députés blockistes rappellent que la commission de suivi créée en juin par le Gouvernement au vu des fermetures temporaires successives des services d’urgences obstétricales et gynécologiques dans diverses régions du pays a proposé « la concentration des réponses dans le domaine de l’obstétrique-gynécologie, ce qui représentera la fermeture de certains services dans plusieurs hôpitaux du pays ».

Et ils mentionnent que « cette hypothèse a été médiatisée avec insistance » par le coordinateur de la commission, Diogo Ayres de Campos, compte tenu du manque de moyens.

Dans une publication sur le réseau social Twitter, le coordinateur de BE a estimé qu’« au-delà du PDG et d’autres nominations, il y a des actualités en Santé qui demandent de l’attention » et annoncé que le parti souhaite entendre le nouveau ministre de la Santé au parlement.

« Au lieu de récupérer des professionnels et d’investir dans le SNS, la fermeture des services est pointée du doigt comme une réponse au manque de médecins dans les services d’obstétrique », critique-t-il, garantissant : « Nous n’avons pas abandonné le SNS ».

« Le problème essentiel est donc le manque de professionnels et, surtout, le manque de mesures pour attirer, embaucher et retenir les médecins spécialistes et autres personnels de santé nécessaires pour garantir le plein fonctionnement des maternités et des urgences », estime BE dans le demande soumise au parlement.

Estimant que la situation « n’est pas nouvelle », le parti accuse le gouvernement de ne rien faire « pour améliorer la situation simplement parce qu’il ne l’a pas voulu ».

« C’est dans un gouvernement du Parti socialiste, il n’y a pas si longtemps, que plusieurs maternités et urgences ont été fermées, après avoir également commandé une étude à une commission technique. Il est inquiétant qu’à chaque nouveau problème, la réponse du Gouvernement soit la fermeture des services et non le renforcement du SNS, soit par des investissements en équipements, soit par l’embauche et l’amélioration des conditions de travail des professionnels de santé », fustige BE.

Pour les bloqueurs, « ce n’est certainement pas la voie qu’il faut défendre pour le Service national de santé et ce n’est pas la voie qui convient aux populations ».

« Le manque de professionnels ne peut pas être résolu par des fermetures. Les carrières ne seront pas améliorées par les fins. Et, surtout, l’offre de soins à la population ne s’améliore pas lorsque les services sont fermés. Beaucoup moins d’accessibilité », se défendent les députés dans la requête publiée aujourd’hui.

Le Bloc considère donc qu’« il est essentiel que l’Assemblée de la République entende le ministre de la Santé sur ce dossier car il est urgent que le gouvernement précise s’il est d’accord avec les propositions de concentration et de fermeture des services, s’il procéder à ces mesures et quels services et populations seront lésés par une telle mesure ».

Dans le document, les bloqueurs mentionnent qu' »à l’été 2019, la possibilité d’une fermeture progressive des urgences obstétriques dans la région de Lisbonne et de la vallée du Tage a été évoquée » et, à l’époque, « le problème était, encore une fois, le manque de professionnels pour garantir toutes les échelles de fonctionnement de ces services ».

« Trois ans se sont écoulés et le gouvernement n’a rien fait, maintenant ainsi la possibilité de fermer les services SNS, désormais de manière encore plus généralisée et dramatique car elle peut s’étendre à tout le pays », préviennent-ils.

FM // ACL

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