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BE on TAP : « L’oubli est une chose, l’état de déni atteint par la majorité absolue en est une autre »

La députée Mariana Mortágua a critiqué ce mercredi « l’état de déni auquel est arrivée la majorité absolue d’António Costa », défendant, à propos du dossier TAP, que la proposition d’une commission d’enquête parlementaire du Bloc de gauche « a des objectifs simples ». A savoir : « Nous voulons rompre avec l’étau du déni et de l’oubli, apporter de la transparence dans la gestion de la TAP, déterminer les responsabilités et revenir sur les décisions qui offensent les travailleurs et nuisent à l’intérêt général », a déclaré le blogueur lors du débat au Parlement.

Mariana Mortágua a également ajouté qu’avec la commission d’enquête que le parti propose, et qui sera approuvée vendredi avec le vote favorable du PS, le BE veut « des réponses à toutes les questions que les ministres n’ont pas su poser et même un peu plus », ainsi que « connaître les contrats, salaires et primes des administrateurs » de l’entreprise.

«Nous voulons savoir pourquoi Alexandra Reis n’a pas remboursé l’indemnité lorsqu’elle est allée à NAV; nous voulons savoir si les prix promis sont légaux et compatibles avec l’intérêt public et nous voulons responsabiliser ceux qui savaient et ceux qui ne savaient pas et devaient savoir », a-t-il également déclaré.

Au début de la présentation de la proposition de bloc, Mariana Mortágua a regretté que personne n’ait demandé à Alexandra Reis, qui a quitté TAP pour NAV et de NAV pour le gouvernement, « dont l’âme est rentrée avec un demi-million d’euros ». « Personne n’a été en mesure de demander si cette récompense était légale en vertu du statut du gestionnaire public, personne ne se souvenait même qu’une telle récompense ait jamais existé. »
Mariana Mortágua a également donné plusieurs exemples qui prouvent « l’état de déni » auquel le gouvernement est parvenu : dans l’interview avec RTP, « le Premier ministre a nié que les salaires et les indemnités de la TAP relevaient du gouvernement » ; « Le ministre Fernando Medina connaissait les raisons du départ d’Alexandra Reis mais nie avoir eu connaissance de l’indemnisation, tout comme l’ancien ministre Pedro Nuno Santos, du moins jusqu’à ce qu’il retrouve une WhatsApp perdue sur son téléphone portable ».

Alexandra Reis, de son côté, « nie avoir enfreint une quelconque règle. Et, soit dit en passant, le PDG de TAP nie les droits aux travailleurs tout en cachant un prix millionnaire », car « le contrat est secret ». « Même lorsqu’on lui a demandé ici à AR, il n’a pas été en mesure de dire la valeur et les conditions. Ce que nous savons, c’est ce qui est dans la presse : il recevra deux millions de TAP pour remplir les fonctions pour lesquelles il reçoit déjà 500 mille euros par an », a déploré Mortágua.

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