Le Bloco de Esquerda (BE) a présenté un projet de loi visant à légaliser le cannabis à des fins récréatives. Le débat potestatif sur la mesure des bloqueurs était prévu le 9 juin à l’Assemblée de la République.
Dans le projet de loi, auquel l’agence Lusa avait accès, et qui entre maintenant au parlement, le bloc de gauche propose la «légalisation du cannabis pour la consommation personnelle non médicale, avec la loi réglementant les aspects de la production et de la culture, la commercialisation, l’acquisition, la détention et la consommation de la plante ou de ses dérivés ».
Les bloqueurs veulent que «la consommation, la culture, l’acquisition ou la possession, pour la consommation personnelle, de plantes, substances ou préparations de cannabis» cesse de «constituer une infraction administrative ou pénale illégale».
Le parti souhaite également que « le commerce du cannabis et des produits dérivés de la plante ayant des effets psychoactifs soit autorisé dans les établissements autorisés et agréés à cette fin » (qui peuvent également vendre sur Internet), mais la « vente de cannabis synthétique ou mélangé à des produits qui cherchent à renforcer l’effet psychoactif »ou« enrichi d’arômes, de saveurs ou d’additifs ».
Le parti propose également « la possibilité de culture pour la consommation personnelle, imposant une limite de cinq plants de cannabis », mais interdit la vente par quiconque n’y est pas autorisé (et peut être puni d’une peine de prison de quatre à 12 ans) , et «le montant à acheter par chaque individu ne peut pas dépasser la dose individuelle moyenne calculée sur 30 jours», et les ventes aux mineurs ou aux personnes atteintes de troubles mentaux ne sont pas non plus autorisées.
Selon le projet de loi BE, la publicité n’est pas non plus autorisée pour ces produits « en dehors des établissements commerciaux agréés », les emballages doivent informer sur « les effets secondaires potentiels et les conséquences pour la santé des individus » et la consommation de cannabis est interdite « dans les espaces clos et certains lieux publics, notamment à proximité des terrains de jeux », appliquant les restrictions prévues pour le tabac.
Quant à l’État, «il doit réglementer l’ensemble du circuit de culture, de production et de distribution», créer «une taxe spéciale sur la vente de produits du cannabis à des fins récréatives et fixer le prix recommandé au gramme, égal au prix moyen pratiqué dans le marché, afin de lutter contre la traite ».
«Les taxes collectées devraient être affectées au développement de politiques de prévention, de réduction des risques et de traitement des addictions», défend le BE.
Le parti a prévu pour le 9 juin un débat potestatif à l’Assemblée de la République pour que les députés reviennent s’attarder sur ce sujet, après en 2019 les projets de BE et PAN avaient été rejetés.
«Le principal objectif d’une légalisation responsable et sûre du cannabis récréatif doit toujours être de réduire la consommation problématique, de lutter efficacement contre le trafic de drogue et la criminalité associée, tout en promouvant la santé publique, la sécurité, la responsabilisation des citoyens et la prévention des dépendances», défend le Bloc de gauche dans l’explication mémorandum.
Dans le diplôme, les bloqueurs soutiennent que «la politique prohibitionniste comme moyen de traiter le problème de la drogue a déjà prouvé son échec», et que la répression «non seulement n’a pas conduit à une réduction de la consommation de substances illégales, mais aussi a entraîné d’innombrables conséquences néfastes pour la société « .
«La légalisation du cannabis réduira la consommation d’autres substances qui sont plus toxiques et auront plus de conséquences», fait valoir BE.
Dans la liste des aspects positifs de la légalisation du cannabis à usage personnel, les parlementaires soutiennent également que «réglementer l’achat et la vente de cannabis» peut constituer «une source importante de recettes fiscales» et «c’est une mesure qui augmente la sécurité», un car il «n’oblige pas les utilisateurs à entrer en contact» avec les réseaux de trafic.