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Aujourd’hui commence le débat instructif du processus visant Manuel Pinho et Ricardo Salgado dans l’affaire EDP

Lors d’une audience prévue à 10h00, au Tribunal central d’instruction criminelle (TCIC), à Lisbonne, la juge d’instruction Gabriela Assunção entendra les arguments des parties, après avoir rejeté toutes les mesures demandées par les trois accusés, à savoir la audition d’un total de 68 témoins (36 de l’ancien banquier, 29 de l’ancien ministre et trois de son épouse).

L’ancien ministre de l’Économie Manuel Pinho, son épouse, Alexandra Pinho, et l’ancien président du BES, Ricardo Salgado, avaient demandé l’ouverture d’une enquête (phase procédurale facultative au cours de laquelle il est décidé si les preuves sont suffisamment solides pour prendre les accusés en procès) suite à l’ordonnance de mise en accusation du député, le 15 décembre 2022.

Selon l’enquête du député, l’ancien dirigeant avait un pacte de corruption avec l’ancien président de Banco Espírito Santo (BES), par lequel il a reçu environ cinq millions d’euros pour, prétendument, favoriser les intérêts de BES (qui était alors actionnaire d’EDP) , où il avait travaillé avant d’entrer au gouvernement.

Selon l’acte d’accusation, Manuel Pinho, d’abord en tant que ministre de l’Économie puis en tant que responsable de la candidature du Portugal à l’organisation de la compétition de golf « Ryder Cup », a agi au détriment de l’intérêt public, dans la poursuite des intérêts particuliers de Banco Espírito Santo ( BES)/Groupe Espírito Santo (GES) et Ricardo Salgado.

Ainsi, selon le député, Manuel Pinho a bénéficié des projets BES/GES ou de ceux financés par eux, à savoir des projets PIN (Potential National Interest) comme ceux de Herdades da Comporta et Pinheirinho.

Toujours selon l’acte d’accusation, Alexandra Pinho et son mari ont créé la société offshore Tartaruga Foundation pour dissimuler les paiements effectués par l’ancien banquier à Manuel Pinho dans le cadre de l’accord de corruption susmentionné.

À leur tour, les défenses des prévenus ont réfuté les accusations, pointant du doigt le député plus d’une décennie d’enquête sur l’affaire dite EDP sans que le parquet ait des faits directement liés à la compagnie d’électricité et rejetant tout pacte de corruption. Seule la défense de Manuel Pinho a assumé la pratique de la fraude fiscale, mais a rappelé qu’une éventuelle sanction pénale tombait avec la précédente régularisation de la situation fiscale de l’ancien souverain.

L’ancien ministre de l’Économie (entre 2005 et 2009) Manuel Pinho a été accusé dans l’affaire EDP d’un crime de corruption passive pour un acte illégal, un autre de corruption passive, un crime de blanchiment d’argent et un crime de fraude fiscale.

Sont également accusés dans ce procès l’épouse de l’ex-ministre, Alexandra Pinho, en concurrence effective et co-auteur matériel avec son mari d’un crime de blanchiment d’argent et d’un autre de fraude fiscale, et l’ancien président du BES, Ricardo Salgado, pour un crime de corruption active pour un acte illicite, un crime de corruption active et un autre de blanchiment d’argent.

JGO (FC/ARA) // SB

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