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Affaire EDP : Le débat pédagogique s’ouvre 11 ans après le début de l’enquête

Le débat instructif de l’affaire EDP a lieu ce mardi, à partir de 10h00, au Tribunal central d’instruction criminelle (TCIC), à Lisbonne, environ 11 ans après l’ouverture de l’enquête par le ministère public (MP).

Les trois prévenus dans cette affaire – l’ancien ministre de l’Economie Manuel Pinho, son épouse Alexandra Pinho et l’ancien président du BES Ricardo Salgado – avaient demandé l’ouverture d’une enquête (phase procédurale facultative au cours de laquelle il est décidé si le les preuves sont suffisamment solides pour traduire les accusés en justice) après que l’accusation a été connue, le 15 décembre 2022.

Cependant, le 13 mars, la juge d’instruction Gabriela Assunção a décidé de rejeter toutes les mesures demandées par la défense des prévenus et l’audition de 68 témoins (36 de l’ancien président du BES, 29 de l’ancien ministre et trois de son épouse), renvoyant le processus directement au débat d’instruction, dans lequel les allégations du député et les défenses seront faites.

Le magistrat de la TCIC a justifié la décision en comprenant que cette phase procédurale devait être « rapide, surtout axée sur la preuve » des preuves, ajoutant qu' »elle n’est pas censée mener un effort probatoire qui ressemble à celui du procès ».

Initialement liée à la gestion de la compagnie d’électricité et à de prétendues faveurs, l’enquête a débuté en 2012 en raison des coûts contractuels de maintien d’équilibre (CMEC).

En jeu, des soupçons de corruption et de participation économique dans des affaires par les anciens administrateurs António Mexia et Manso Neto pour le maintien du contrat de loyer excessif, dans lequel, selon le député, ils auraient corrompu l’ancien ministre Manuel Pinho.

Cependant, le député a fini par séparer les processus en décembre 2022, se concentrant pour l’instant sur des soupçons de corruption et de blanchiment d’argent avec de l’argent du groupe Espírito Santo (GES) en relation avec Manuel Pinho, Alexandra Pinho et Ricardo Salgado.

António Mexia, Manso Neto et les autres accusés, dont Manuel Pinho, continuent donc d’être recherchés pour des faits liés aux décisions de l’ancien ministre concernant l’EDP.

Outre les prétendues faveurs, le passage de Manuel Pinho par l’Université de Columbia, aux États-Unis, que le ministère public pense être en échange de l’entreprise, et les irrégularités présumées dans la construction du barrage de Baixo Sabor font également l’objet d’une enquête.

L’ancien ministre de l’Économie (entre 2005 et 2009) Manuel Pinho a été accusé dans l’affaire EDP d’un crime de corruption passive pour un acte illégal, un autre de corruption passive, un crime de blanchiment d’argent et un crime de fraude fiscale.

Sont également accusés dans ce procès l’épouse de l’ex-ministre, Alexandra Pinho, en concurrence effective et co-auteur matériel avec son mari d’un crime de blanchiment d’argent et d’un autre de fraude fiscale, et l’ancien président du BES, Ricardo Salgado, pour un crime de corruption active pour un acte illicite, un crime de corruption active et un autre de blanchiment d’argent.

JGO // FPA

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