Le Portugal a connu le jeudi 11 décembre 2025 l’une des grèves générales les plus importantes de ces dernières années, avec des perturbations massives dans tout le pays. Ce mouvement, organisé conjointement par les principales confédérations syndicales CGTP et UGT, constitue une réaction forte à un projet de réforme du code du travail proposé par le gouvernement, jugé préjudiciable aux droits des travailleurs.
Dès le matin, la vie quotidienne a été bouleversée : le réseau de trains a été presque totalement paralysé, les services de métro sont restés fermés et les grandes gares comme Santa Apolónia à Lisbonne ont vu leurs quais désertés, signe de l’ampleur de la mobilisation. Dans les aéroports, la majorité des vols ont été annulés ou reportés, avec la compagnie nationale TAP Air Portugal opérant seulement un nombre réduit de liaisons selon les obligations légales minimales.
L’impact s’est aussi fait sentir dans d’autres secteurs essentiels : les écoles ont été pour la plupart fermées, les hôpitaux ont fonctionné uniquement avec les services d’urgence garantis, et même la collecte des déchets a été interrompue dans plusieurs villes.
En toile de fond, ce mouvement social reflète une contestatión profonde contre une réforme jugée comme une remise en cause des protections du travail, notamment l’assouplissement des procédures de licenciement, l’extension des contrats temporaires ou encore l’augmentation des services minimums lors des grèves. Les syndicats dénoncent une dérégulation au détriment des salariés, tandis que le gouvernement défend son projet comme nécessaire pour stimuler la croissance économique et améliorer la compétitivité.





