« En mai 2022, les prix des télécommunications ont augmenté de 2,2% par rapport au même mois, une valeur inférieure de 5,8 points de pourcentage à la croissance de l’IPC », déclare l’Autoridade Nacional de Comunicações, dans un communiqué, notant qu’étant donné le mois d’avril » les prix n’ont pas changé ».
Le régulateur souligne que cette évolution « résultait principalement des hausses de prix mises en place par Meo [Altice Portugal]NOS et Vodafone en avril » cette année.
Anacom souligne que le taux de variation moyen des prix des télécommunications au Portugal, en mai dernier, « a été supérieur à celui observé dans l’Union européenne (UE) (+1,0 point de pourcentage) ».
Le régulateur ajoute que le taux de variation moyen des prix des télécommunications « au cours des douze derniers mois a été de 1,6 %, soit 1,7 point de pourcentage (pp) inférieur à celui enregistré par l’IPC (3,4 %), correspondant à cette variation moyenne des prix des télécommunications ». au Portugal au 8e rang parmi les pays de l’UE ».
Le pays qui a enregistré « la plus forte augmentation des prix a été la Slovaquie (+4,9 %), tandis que la plus forte baisse s’est produite en Bulgarie (-5,3 %) », avec, en moyenne, « les prix des télécommunications dans l’UE ont augmenté de 0,6 %.
En termes à long terme et cumulés, « les prix des télécommunications ont augmenté de 12,5% depuis la fin de 2010, tandis que l’IPC a augmenté de 19,5% », lit-on dans la note d’Anacom.
« Entre 2015 et 2019, la variation cumulée des prix des télécommunications a été supérieure à la variation cumulée de l’IPC en raison des ‘ajustements de prix’ effectués par les principaux fournisseurs. En mai 2019, la diminution de l’écart entre les deux indices est principalement due à l’entrée en vigueur du règlement (UE) 2018/1971 du Parlement européen et du Conseil, qui a imposé un prix maximum sur les appels internationaux intra-urbains et SMS.EU », poursuit-il.
«S’il n’y avait pas eu de réduction du prix des appels intra-UE, on estime que les prix des télécommunications auraient augmenté de 16,2% depuis la fin de 2010, soit, en termes cumulés, de 3,3 pp en dessous de la variation de l’IPC en cette période », précise-t-il.
L’autorité de régulation dirigée par João Cadete de Matos ajoute qu’entre fin 2009 et mai de cette année « les prix des télécommunications au Portugal ont augmenté de 10,5%, tandis qu’ils ont diminué de 9,6% dans l’UE » et que « l’écart s’est rétréci avec l’entrée en entrée en vigueur, le 15 mai 2019, des nouvelles règles européennes qui réglementent les prix des communications intra-UE ».
Le régulateur précise qu’« une analyse comparative plus fine montre qu’entre fin 2009 et mai 2022, les prix des télécommunications ont diminué de 14,6 % en Allemagne, de 6,5 % au Luxembourg et de 1,2 % en Belgique, alors qu’au Portugal ils ont augmenté de 10,5 %.
Ce matin, l’association des opérateurs de communications électroniques Apritel a indiqué aujourd’hui que le Portugal « est en tête de la baisse des prix de l’internet fixe » en Europe, avec une baisse de 4,7% au cours des 12 derniers mois, contre une hausse de 0,9% dans l’UE27.
« Le Portugal est à l’avant-garde de la baisse des prix des services Internet fixes. En moyenne au cours des 12 derniers mois, les prix au Portugal des services Internet fixes ont diminué de 4,7 % », a déclaré l’association dans un communiqué.
Les données les plus récentes d’Eurostat, « pour mai 2022, démontrent une fois de plus la forte dynamique concurrentielle du marché portugais des communications électroniques. Dans un contexte de hausse généralisée des prix dans l’économie, les services nationaux de communications contribuent à faire baisser la pression inflationniste dans l’économie nationale, par une évolution inférieure à l’inflation constatée », soutient l’association.
Apritel prévient, une fois de plus, que « les comparaisons d’évolution des prix soutenues par l’IHCP [Índice Harmonizado de Preços no Consumidor] Eurostat ne peut pas être utilisé pour comparer les niveaux de prix entre pays, seulement leur évolution, et avec les précautions nécessaires ».
Comme il l’explique, « les biais de l’analyse sont d’autant plus importants que les séries temporelles sont importantes, car l’IHCP modifie les poids de chaque composante, d’année en année, ce qui impose des limites aux conclusions que l’on peut tirer des longues séries historiques de le même indice ».
« Ce type d’analyse n’est pertinent que pour les évaluations macroéconomiques, comme l’inflation, pour lesquelles l’IPCH a été créé », ajoute-t-il.
ALU/(PD) // JNM