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UE / Sommet: Charles Michel anticipe des négociations "très difficiles" et appelle au "courage politique"

"Aujourd'hui, une négociation très difficile nous attend", a déclaré Charles Michel, dans des déclarations prononcées à son arrivée au Conseil européen extraordinaire, le premier en personne depuis le début de l'épidémie de Covid-19, ce qui a également causé de graves difficultés financières aux pays.

"Il ne s'agit pas seulement d'argent, il s'agit aussi des citoyens, de l'avenir européen et de notre unité et de notre capacité à résister et, même si c'est difficile, je suis convaincu qu'avec un courage politique, il sera possible de parvenir à un accord", a appelé le Responsable belge.

Les dirigeants de l'Union européenne (UE) se réunissent aujourd'hui à Bruxelles, à la recherche d'un compromis sur le plan de relance face à la crise du Covid-19, que tout le monde admet urgent, mais un accord semble difficile à atteindre .

Lors de ce qui est le premier Conseil européen en face à face au cours des cinq derniers mois – le précédent sommet «physique» a eu lieu en février, juste avant l'arrivée de la pandémie de Covid-19 en Europe -, qui devrait durer au moins jusqu'à samedi, 27 devra surmonter les nombreuses différences qui les séparent encore des propositions de fonds de relance et du budget de l'Union pour 2021-2027.

«Pour parvenir à un accord, il faudra un travail acharné et une volonté politique de la part de tous», écrit Charles Michel dans la lettre d'invitation adressée aux chefs d'État et de gouvernement des 27, dans laquelle il réitère cependant «c'est le moment», car «un accord il est essentiel".

La barre est haute, approuvant le cadre financier pluriannuel (CFP), le budget de l'UE pour 2021-2027, de 1,07 milliard d'euros, et le Fonds de relance post-pandémie associé, de 750 milliards d'euros .

Il semble y avoir un accord entre les 27 sur la nécessité d'une réponse urgente à la crise, mais les positions sur les modalités de cette réponse sont très éloignées et, admettent plusieurs dirigeants européens, le consensus requis est loin d'être acquis et ce n'est peut-être pas le sommet qui approuve le budget.

En effet, des divergences importantes persistent dans la répartition des fonds du fonds de relance, qui, selon la proposition de la Commission européenne, sont canalisés en deux tiers (500 milliards d'euros) par le biais de subventions et un tiers (250 milliards d'euros) de prêts en conditions très favorables.

Les pays dits «frugaux» – la Hollande, l'Autriche, le Danemark et la Suède et, dans une moindre mesure, la Finlande – sont opposés à la proportion de fonds canalisés sous forme de subventions, préconisant une proportion plus élevée de fonds prêtés et que les fonds soient subordonné à des réformes permettant aux pays les plus défavorisés de faire face aux crises futures sans aide européenne.

Jeudi soir, déjà à Bruxelles pour participer au Conseil, le Premier ministre portugais, António Costa, a toutefois exprimé sa conviction qu'il est possible de parvenir à un accord lors de ce sommet, ajoutant que, pour sa part, il est prêt à accepter la proposition actuellement sur la table.

Le sommet devrait durer le week-end.

ANE / ACC // MAG

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