« Environ 45 jours se sont écoulés depuis le début de l’appel passé par TAP à certains collègues dont l’objectif était de les informer que, en raison d’un algorithme incompréhensible et irrationnel, ils étaient inclus dans la métrique du célèbre multicritère. En conséquence, ils ont été placés en ‘licenciement’, avec leur contrat suspendu, sans planification, marginalisant leur statut dans l’entreprise », lit-on dans une note aux membres du SNPVAC, transmise à la presse.
Ces personnels navigants commerciaux ont reçu aujourd’hui un ‘e-mail’ de la TAP les informant qu' »ils laisseraient le ‘licenciement’ être la cible d’un processus de licenciement collectif », a déploré la structure syndicale, précisant, en réponse au Lusa, que cette décision concerne, à ce jour, 47 travailleurs.
Le syndicat a rappelé que le Code du travail prévoit qu’à l’issue de la période de suspension, les droits, devoirs et garanties « des parties découlant de la fourniture effective du travail » doivent être rétablis, faute de quoi l’entreprise encourt une « grave infraction ».
Ainsi, la SNPVAC a adressé une lettre à la compagnie aérienne exigeant le remplacement des plans, soulignant qu’il s’agissait d’un « licenciement sans réserve ».
Le syndicat a également déclaré avoir répudié, « dès le départ », cette situation lors de réunions avec les secrétaires d’État et de la Communication, Hugo Mendes, et du Travail et de la Formation professionnelle, Miguel Cabrita, avec la TAP et avec les partis politiques.
« Jamais dans l’histoire de TAP et SNPVAC il n’y a eu un scénario de cette nature, notamment parce que nous méritons tous, mais sans exception, beaucoup plus de respect de la part de TAP […]. Nous ferons tout pour rétablir la justice et la vérité et nous recourrons à tous les moyens légaux à notre portée », a-t-il conclu.
Fin mai, dans une communication aux travailleurs, à laquelle Lusa a eu accès, TAP a indiqué que « la mise en œuvre d’accords d’urgence et le respect de mesures volontaires ont permis de réduire le nombre initial de réductions d’effectifs, inscrit dans le plan de restructuration en approbation par le Commission européenne, d’environ 2 000 à 206 travailleurs, à ce jour, hors cas particuliers dont les procédures sont en cours ».
Ainsi, ce chiffre « représente une réduction d’environ 90 % par rapport au nombre initial », lit-on dans le message, signé par les présidents du conseil d’administration, Miguel Frasquilho et du comité exécutif, Ramiro Sequeira.
Selon les données partagées par les deux managers, « 51 pilotes, contre le nombre initial de 458 », « 47 PNC, contre le nombre initial de 747 », « 71 travailleurs M&E » sont en jeu. [manutenção e engenharia] Portugal, par rapport au nombre initial de 450 » et « 37 employés du siège social, par rapport au nombre initial de 300 ».
PE (ALYN) // JNM