1-1-e1669908198824-png

TAP « préoccupé par une perturbation opérationnelle imminente » avec le rejet de l’accord par Groundforce

TAP a déclaré aujourd’hui qu’elle était « préoccupée par la perturbation opérationnelle imminente causée par le rejet de l’accord par Groundforce » pour le paiement des indemnités de vacances aux travailleurs, selon un communiqué.

« TAP SA s’est mise à disposition pour faire une nouvelle avance de fonds à la SPdH (Groundforce) pour services rendus ou à fournir afin que cette entreprise puisse payer les indemnités de vacances de ses travailleurs », lit-on dans la même note, qui rappelle que la « manutention ‘ société a rejeté cette proposition.

La TAP est donc « préoccupée par la perturbation opérationnelle imminente causée par le rejet de l’accord par Groundforce ».

Le rejet « remet en cause le respect de ce paiement aux travailleurs et peut avoir des conséquences dommageables pour l’activité de la TAP », s’est défendu le transporteur.

Selon la TAP, « il s’agissait de la mise à disposition immédiate et exceptionnelle de fonds à titre d’acompte pour services rendus ou à fournir par la SPdH à TAP SA, destinés exclusivement à permettre le versement d’indemnités de vacances aux travailleurs de ladite entreprise fournissant des services sur terre ».

Dans cette proposition, précise TAP, Groundforce « devrait utiliser le montant avancé exclusivement pour le paiement de l’indemnité de vacances de ses travailleurs, ainsi que les montants inhérents à l’IRS et à la Sécurité sociale de leur rémunération, ce qui stabiliserait immédiatement la situation socio-économique de travailleurs » du groupe.

« TAP SA ne comprend pas le rejet de cette proposition et réitère qu’elle n’est pas débitrice, mais plutôt créancier de SPdH », a garanti la compagnie aérienne.

« Comme il est de notoriété publique, TAP SA, en tant que client principal, a contribué à la survie de SPdH ces derniers mois, en avançant à cette société des paiements pour services rendus ou à fournir à TAP SA, pour un montant total de 12,3 millions euros jusqu’en janvier de cette année », a-t-il rappelé, ajoutant que « les factures dues chaque mois sont naturellement réglées dans le cadre de ces avances ».

Selon TAP, en mars, « compte tenu de la crise grave dans laquelle se trouvait la SPdH, compromettant le paiement des salaires de ses travailleurs, et le manque d’autres solutions pour la surmonter, il a été possible, par la signature d’un contrat d’achat et de vente d’équipements d’une valeur d’environ sept millions d’euros et un contrat de location de matériel, dont la TAP reverserait à la SPdH la somme nécessaire pour que cette entreprise puisse notamment payer les salaires de ses salariés ».

La compagnie aérienne considère que « ces contrats sont pleinement valables et effectifs et la décision unilatérale de les considérer comme nulle émise par la SPdH est illégitime et n’a pas force obligatoire en l’absence d’une décision de justice justificative (qui, à cette date, n’existe pas) » .

Groundforce a jugé aujourd’hui « inacceptables » les conditions de l’avance suggérée par la TAP, pour le paiement de l’indemnité de vacances, et a fait appel à la compagnie aérienne pour qu’elle paie les services déjà fournis.

« Le SPdH [Groundforce] répondu hier [terça-feira], dans une lettre écrite avec l’autorité de quelqu’un qui, au cours des deux derniers mois, a adopté une posture constructive, avec la réserve que le processus de vente actuel exige et sans contribuer au bruit médiatique, qui a tant nui à l’entreprise et à ses travailleurs . Et il a répondu en expliquant que les modalités sur lesquelles se fonde l’avance proposée par la TAP sont inacceptables », a informé la société de services d’assistance aéroportuaire (« handling »), dans un communiqué.

L’enjeu est la proposition de la TAP d’assurer, à titre d’avance, l’indemnité de vacances des travailleurs de la SPdH, connue sous le nom commercial de Groundforce, mais maintenant la société de manutention dit qu’elle ne veut pas d’avance de la TAP, mais que la compagnie aérienne « paie pour le services déjà fournis ».

« En effet, au 30 juin 2021, la TAP devait à SPdH la somme globale de 7 196 431 euros, dont 3 048 349 euros en souffrance », a précisé Groundforce.

Selon l’entreprise dirigée par Alfredo Casimiro, si les services avaient déjà été payés, Groundforce « aurait pu honorer ses engagements avec les Finances et la Sécurité sociale, qui expirent le 20 juillet, ainsi qu’avec les travailleurs, en payant ce mois de salaire et indemnités de vacances ».

Groundforce est détenue à 50,1% par Pasogal, détenue par Alfredo Casimiro, et à 49,9% par le groupe TAP, qui, en 2020, est devenu 72,5% détenu par l’Etat portugais.?????? ?

ALYN (MPE) // MSF

Articles récents