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TAP : les pilotes se réunissent aujourd’hui pour débattre du licenciement collectif

Les pilotes de TAP se réunissent aujourd’hui lors d’une réunion d’entreprise, convoquée par le Syndicat des pilotes de l’aviation civile (SPAC), pour débattre du licenciement collectif annoncé de 35 professionnels et décider s’ils acceptent de voler en vacances et en congé.

Dans une convocation adressée cette semaine aux adhérents, à laquelle Lusa a eu accès, le syndicat explique qu' »à la demande expresse et urgente de la direction de la SPAC et compte tenu de la gravité particulière du moment ouvrier » qui traverse, le président de le conseil d’administration de l’assemblée générale a convoqué la réunion d’entreprise des pilotes de TAP Air Portugal, « à se réunir en session extraordinaire », à 10h00 aujourd’hui, exclusivement par voie télématique.

L’ordre du jour de la réunion comporte un premier point pour « l’échange d’informations sur le processus de licenciement collectif de 35 pilotes » et un second qui portera sur une délibération pour « l’acceptation/non-acceptation des vols off/vacances », selon la missive. .

« L’assemblée débutera à l’heure fixée, à condition que plus d’un quart du nombre de membres soient présents, ou une demi-heure plus tard, avec un nombre quelconque de membres », a indiqué la SPAC.

Ce lundi, la SPAC a appelé les membres à ne pas prendre de vols pendant les pauses et les vacances et à « n’accepter aucune activité imprévue », pour lutter contre les licenciements collectifs à la TAP.

Dans une lettre, à laquelle Lusa a eu accès, les pilotes ont une nouvelle fois contesté ce processus, qui implique 35 professionnels, affirmant que les « motifs sont illégaux, incompréhensibles et sans justification ».

«Nous appelons tous les pilotes qui, alors que cette menace de licenciement collectif se profile, ne prennent pas de vols en partance et en vacances et n’acceptent aucune activité imprévue. Ne contribuez pas à licencier vos collègues », souligne la SPAC.

« La TAP comprend qu’elle n’a pas besoin de ces 35 pilotes pour mener à bien l’opération. Cependant, ce que l’on peut constater, c’est que la TAP, malgré un nombre de pilotes qu’elle juge excessif, recourt au travail pendant les vacances et les jours de congé pour résoudre les problèmes de planification », a déclaré le syndicat.

La procédure de licenciement collectif de 124 salariés initiée le 7 juillet par la TAP concerne 35 pilotes, 28 personnels navigants commerciaux, 38 agents de maintenance et d’ingénierie et 23 salariés du siège, selon un message adressé par l’administration aux salariés.

Dans le message interne, auquel l’agence Lusa a eu accès, la présidente exécutive (PDG) de TAP, Christine Ourmières-Widener, a souligné que ce nombre représente « une réduction de 94% de moins que le nombre initial prévu et requis par le plan de restructuration  » de l’entreprise, qui s’élevait à 2 000 travailleurs, cette réduction ayant été obtenue grâce au respect de mesures volontaires, telles que des accords d’urgence temporaires avec les syndicats, des licenciements mutuellement convenus et l’intégration au Portugal.

Comme il l’a dit, cela a permis « de réduire à 124 le nombre de travailleurs éligibles à la résiliation unilatérale », répartis entre les principaux groupes professionnels de la TAP : 35 pilotes (contre un nombre initial de 458), 28 personnels navigants commerciaux, contre ceux initialement prévus 747 , 38 ME travailleurs [Manutenção e Engenharia] Portugal (par rapport au nombre initial de 450) et 23 employés du siège (par rapport aux 300 initiaux).

MPE (ALYN/DF/PD) // MSF

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