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TAP : Le licenciement collectif peut remettre en cause l’accord d’urgence – Système

Le Syndicat des techniciens de maintenance aéronautique (Sitema) a déclaré aujourd’hui que le licenciement collectif annoncé par la TAP pourrait remettre en cause l’accord d’urgence signé en février avec la compagnie aérienne.

« Nous ne continuerons pas à maintenir l’accord, car cet accord ne sert pas ce qui a été conçu, qui était de sauvegarder les emplois de nos partenaires », a déclaré le président de Sitema, Paulo Manso, lors d’une conférence de presse.

L’accord signé en février entre le syndicat, la TAP et le gouvernement a permis, « grâce à un effort supplémentaire des membres » du syndicat, de protéger tous les membres et cela n’arrive pas, a souligné le dirigeant syndical.

Selon Paulo Manso, il y a huit techniciens de maintenance d’avions qui sont membres de Sitema et sont couverts par le licenciement collectif, et il y a des travailleurs qui sont le seul soutien de la famille et d’autres qui sont en congé prolongé pour des maladies graves.

Paulo Manso a également déclaré que le syndicat était « surpris » par la décision « unilatérale » de l’entreprise de procéder au licenciement collectif, au moment où se déroulait une phase de « purification des données » liée à ce processus.

Le dirigeant syndical a indiqué que cette annonce intervient à un moment de pénurie de main-d’œuvre et alors que le fonctionnement de la TAP est encore à 50 ou 60%.

Le syndicat organisera « bientôt » une plénière générale des travailleurs pour prendre des décisions sur l’avenir, étant ouvert au dialogue avec la TAP et le gouvernement, a indiqué le syndicaliste.

Selon Sitema, l’accord signé en février prévoit un modèle qui réduit à zéro les licenciements de ses membres, grâce à la mise en œuvre d’une « réduction de la durée normale de travail pour tous les professionnels syndiqués, avec une réduction de salaire conséquente ».

La réduction de la période de travail est de 15 % en 2021, de 10 % en 2022 et de 5 % en 2023, et à compter du 1er janvier 2024, la période normale de travail sera de nouveau à temps plein.

La procédure de licenciement collectif de 124 salariés initiée aujourd’hui par la TAP concerne 35 pilotes, 28 personnels navigants commerciaux, 38 agents de maintenance et d’ingénierie et 23 salariés au siège, selon un message adressé par l’administration aux salariés.

Dans le message interne envoyé aujourd’hui, auquel l’agence Lusa a eu accès, la présidente exécutive (CEO) de TAP, Christine Ourmières-Widener, souligne que ce nombre représente « une réduction de 94% de moins que le nombre initial prévu et requis par le plan » de restructuration de l’entreprise, qui s’élevait à 2 000 travailleurs, cette réduction ayant été obtenue grâce au respect de mesures volontaires, telles que des accords d’urgence temporaires avec les syndicats, des licenciements de gré à gré et l’intégration au Portugal.

Selon lui, cela a permis « de réduire à 124 le nombre de travailleurs éligibles à la résiliation unilatérale », répartis entre les principaux groupes professionnels de la TAP : 35 pilotes (contre un nombre initial de 458), 28 personnels navigants commerciaux, contre ceux initialement prévus 747, 38 travailleurs de ME (Maintenance et Ingénierie) Portugal (par rapport au nombre initial de 450) et 23 travailleurs au siège (par rapport aux 300 initiaux).

DF (PD/MPE) // EA

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