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TAP: le financement de 3,725 ME d’ici 2024 constitue un «risque budgétaire à la baisse» – PCP

Les besoins de financement du TAP, jusqu’à 3 725 millions d’euros d’ici 2024, comme prévu par le gouvernement, constituent un «risque budgétaire à la baisse» pour le Conseil des finances publiques (PCP), selon un rapport publié aujourd’hui.

Selon l’analyse du programme de stabilité (PE) 2021-2025 publiée aujourd’hui, l’institution dirigée par Nazaré da Costa Cabral souligne que, lors de la présentation du plan de restructuration de TAP, «le gouvernement a indiqué que les besoins de financement respectifs pourraient atteindre entre 3 414 et 3 725 ME d’ici 2024 », ce qui pour la PCP« constitue un risque budgétaire à la baisse ».

Mardi, le ministre d’État et des Finances, João Leão, a déclaré au parlement qu’avec l’injection de capital prévue pour TAP, l’entreprise devrait être suffisamment capitalisée en 2022 et dans des conditions pour être financée sur le marché.

João Leão a également déclaré que la prévision est que la capitalisation de la compagnie aérienne pourrait atteindre des valeurs proches de 3.000 millions d’euros, ce processus visant à « garantir qu’en 2022 la TAP soit suffisamment capitalisée » pour faire face à l’avenir et par la suite être en mesure de se financer sur le marché.

Dans l’analyse publiée aujourd’hui par la PCP, l’organisme indépendant note que «à partir de 2023, les transferts en capital vers la TAP ne sont plus prévus, donc le poids des« autres dépenses en capital » [no bolo do orçamento] devrait baisser de 0,5 pp du PIB en 2023 (en termes nominaux, ce poste devrait diminuer de près de 30% cette année-là) ».

« A cet égard, le risque sur le solde budgétaire et la dette publique est à noter que l’impact sur les comptes nationaux résultant du soutien au TAP peut être plus important que celui envisagé dans le PE / 2021 », souligne la PCP.

Dans le programme de stabilité, le gouvernement prévoyait le transfert de 970 millions d’euros cette année et de 800 millions d’euros en 2022, pour un total de 2 970 millions d’euros en termes cumulés (dont les 1 200 millions d’euros de 2020).

Le gouvernement prévoit que l’effet de 170 millions de cette opération sera inversé en 2022, estimant le même pour les 800 millions d’euros restants en 2023, les injections n’étant pas attendues à partir de cette année-là.

Le 12 mars, le gouvernement a soumis à la Commission européenne une notification d’octroi d’une aide intérimaire à la TAP d’un montant maximal de 463 millions d’euros pour «garantir la liquidité» de la compagnie aérienne jusqu’à l’approbation du plan de restructuration ».

Dans un communiqué, les ministères des Finances et des Infrastructures et du Logement ont ensuite déclaré que, « bien que la TAP participe à une aide au sauvetage et à la restructuration », dans le cadre de la négociation du plan entre le Portugal et la Commission européenne, « il a été accepté que une aide d’un montant maximal de 463 millions d’euros pourrait être notifiée ».

« S’il est approuvé, ce montant réduira les besoins de trésorerie pour 2021 qui ont été inclus dans le plan de restructuration », a ajouté la note.

En conséquence, le montant des besoins de trésorerie de la société inclus dans le plan de restructuration doit être ajusté.

« Cette situation découle de la gravité particulière de l’impact du covid-19 dans le secteur de l’aviation et de son évolution récente », a justifié le gouvernement.

En 2020, la TAP est revenue au contrôle de l’État, qui détient désormais 72,5% de son capital, après que la société a été gravement touchée par la pandémie de covid-19 et que la Commission européenne a autorisé une aide d’État pouvant atteindre 1200 millions d’euros au transporteur national portugais.

Vendredi, la Commission européenne a approuvé l’aide d’État provisoire du Portugal à TAP, d’un montant de 462 millions d’euros, pour compenser les pertes dues à la pandémie de covid-19, mais n’a pas encore achevé l’évaluation du plan de restructuration.

JE (LT / JNM / ANE) // JNM

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