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TAP : Bloco de Esquerda accuse Médine de « faire semblant de ne jamais rien savoir »

Le coordinateur du Bloco de Esquerda a accusé ce dimanche le ministère des Finances, dirigé par Fernando Medina, de « prétendre qu’on ne sait jamais rien » de la TAP et a estimé que cette situation « devenait de plus en plus difficile ».

« Il est de plus en plus difficile pour le ministère des Finances de continuer à prétendre qu’il ne sait jamais rien de ce qui se passe à la TAP », a déclaré Catarina Martins lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion du Bureau national de BE, à Lisbonne. .

Le chef du Bloc a rappelé que « la tutelle de la TAP est partagée entre les Infrastructures et les Finances » et que « la nomination des représentants de l’État actionnaire est du ressort du ministère des Finances, tout comme le ministère des Finances est également responsable des injections de capitaux dans ROBINET ».

« Il nous est difficile de comprendre que le ministère des Finances ait fait tant d’efforts pour ignorer tout ce qui se passe à la TAP ou ce qui se passait à la TAP », a-t-il déclaré.

Catarina Martins a été interrogée sur les nouvelles avancées vendredi soir par SIC Notícias, selon lesquelles le projet d’avis de l’Inspection générale des finances « pointe l’existence de fortes irrégularités dans le procès » d’Alexandra Reis.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, le ministère des Finances déclare que, « dès que l’inspection sera terminée et que le rapport sera produit, le ministre des Finances rendra rapidement les conclusions publiques et déterminera ce qui est nécessaire pour garantir pleinement la légalité ».

La coordinatrice de BE encore – qui a annoncé qu’elle ne se présenterait pas à la direction du prochain congrès, fin mai – a refusé de tirer des conclusions sans avoir lu le document, mais a estimé que, « avec ce que l’on sait de l’actualité, il y a clairement les conséquences que devra retirer sur la validité du contrat lui-même, les altérations qu’une non-conformité du contrat exigera sûrement ».

Catarina Martins a souligné que « les questions de justice appartiennent à la justice et les questions de légalité sont des questions de stricte légalité, et lorsqu’il y a une illégalité de ce genre, il peut même y avoir une nullité du contrat ».

La dirigeante de BE a estimé que « c’est une bonne affaire pour la commission d’enquête » proposée par son parti, réitérant qu’aussi « l’affaire de David Neeleman [ex-acionista] et la manière dont la TAP a payé son propre rachat de l’entreprise » peut être analysée dans le cadre de la commission d’enquête.

« L’objet de la commission d’enquête permet à la commission d’enquête d’aborder également cette question, car le champ d’application a à voir avec les décisions de la tutelle dans lesquelles l’intérêt public a pu être lésé », a-t-il défendu, affirmant que « ces décisions se touchent, car c’est la période qui va de la privatisation à la nationalisation ».

Et il a soutenu que « l’objet de la commission disait ça notamment ces années-là, mais en fait il s’agit de cette gestion ».

« Toute cette période qui va de la privatisation, au départ d’une des entités privées, à la nationalisation et aux actes ayant porté atteinte à l’intérêt général est un objet suffisamment précis pour que nous puissions en tirer des conclusions, et elle est du ressort de ce qui a été approuvé », a-t-il souligné, défendant que « le parlement ne peut cependant pas ignorer les signes qui apparaissent et qui doivent faire l’objet d’une enquête ».

La commission d’enquête parlementaire sur le contrôle politique de la gestion de la TAP, proposée par BE, a débuté cette semaine à l’Assemblée de la République.

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