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Sommet Ibérique : Statut du travailleur frontalier en vigueur en 2022

*** Service audio disponible sur www.lusa.pt ***

Le statut du travailleur transfrontalier, convenu lors du sommet ibérique d’octobre 2020, à Guarda, a avancé aujourd’hui, lors du sommet de cette année entre les deux pays, qui s’est tenu à Trujillo, en Espagne, avec la signature d’un protocole « qui définit les règles » pour accéder à ce statut, a expliqué Ana Mendes Godinho, dans des déclarations à Lusa.

L’« opérationnalisation » de ce statut et des termes du protocole signé aujourd’hui « sera désormais réalisée par les différentes instances en Espagne et au Portugal » et les deux pays espèrent « qu’il sera en vigueur dès le début de l’année 2022 », ont indiqué le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale.

Après l’entrée en vigueur, un travailleur pourra « s’affilier à la sécurité sociale » et conserver ce statut, « avec reconnaissance en tant que travailleur frontalier, soit à la sécurité sociale portugaise, soit à la sécurité sociale espagnole », selon le ministre.

Ces travailleurs auront alors accès à des équipements sociaux, comme des écoles ou des garderies, ou des centres pour l’emploi dans les deux pays, ainsi qu’à des « régimes de sécurité sociale », a-t-il expliqué.

Ce que veulent les deux pays, a-t-il ajouté, c’est « de s’assurer que ces travailleurs, ainsi que leurs familles, aient accès exactement dans les mêmes circonstances à n’importe laquelle de ces facilités sociales à la frontière ».

Ana Mendes Godinho a déclaré que la plupart de ces travailleurs se trouvent dans le nord du Portugal et de la Galice, mais qu’aujourd’hui il n’y a pas de nombre « fiable » de l’univers potentiel de personnes qui peuvent accéder à ce statut, « parce qu’il n’y a aucune forme de reconnaissance », ce qui commencera à être fait avec l’inscription à la sécurité sociale lorsque ce nouveau régime sera en vigueur.

En revanche, a-t-il évoqué, « dans le cadre de ce protocole » seront lancés des « programmes communs » pour attirer les investissements et les travailleurs vers les zones transfrontalières.

Une source officielle du gouvernement a indiqué à Lusa que le statut s’appliquera aux travailleurs qui retournent dans leur pays de « résidence habituelle » au moins « une fois par semaine », à condition que soient concernés les résidences et les lieux de travail dans les « territoires transfrontaliers » du Portugal et de l’Espagne.

Lors du sommet d’aujourd’hui, le Portugal et l’Espagne ont également décidé d’aller de l’avant jusqu’à la fin de cette année avec un projet pilote dans le nord du Portugal et de la Galice pour mettre en œuvre le 112 Transfrontalier, qui sera ensuite étendu, « dès que possible », à la d’autres régions frontalières, a indiqué à Lusa une source du ministère de la Cohésion territoriale.

L’objectif de ce projet, également annoncé lors du sommet ibérique 2020, est que dans ces territoires transfrontaliers, les moyens d’urgence les plus proches de l’événement qui arrive au 112 soient activés et qu’il y ait une garantie de partage d’informations entre les autorités de les deux pays impliqués dans chaque réponse ont expliqué la même source.

« Une coordination est prévue au niveau de la gestion des appels d’urgence, de l’assistance extra-hospitalière et de la réponse aux accidents avec blessés multiples », selon également les informations du ministère de la Cohésion territoriale.

Le statut du travailleur transfrontalier et le Transfrontalier 112 ont été annoncés en octobre 2020 dans le cadre de la stratégie commune de développement transfrontalier du Portugal et de l’Espagne.

La stratégie couvre 1 551 paroisses, soit environ la moitié des paroisses portugaises, et couvre une superficie correspondant à 62 % du territoire national, bénéficiant directement à plus de 1,6 million de Portugais et cinq millions d’habitants des deux côtés de la frontière.

Côté espagnol, il comprend 1 231 communes et 3,3 millions d’habitants des communes des provinces frontalières de Badajoz, Cáceres, Huelva, Ourense, Pontevedra, Salamanque et Zamora, correspondant à 17% de la superficie de l’Espagne.

MP (HFI/DF) // ROC

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