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Sitava recule et garde ouverte la possibilité d’un accord d’urgence chez TAP

Le Syndicat des travailleurs et de l’aviation (Sitava) a déclaré aujourd’hui que la possibilité de parvenir à une convention collective d’urgence reste ouverte, après avoir annoncé mercredi, avec six autres syndicats, la fin des négociations sans entente.

<< Les longs marathons de négociation que nous avons maintenus portent leurs fruits et c’est pourquoi nous vous disons que, bien qu’un accord n’ait pas encore été trouvé, il y a de grands espoirs qu’il pourra être atteint dans les prochaines heures, évitant ainsi le pire, "dans une lettre aux membres, à laquelle Lusa avait accès.

Sitava appartient à un groupe de sept syndicats représentant le personnel au sol de TAP qui a annoncé mercredi la fin des négociations avec la direction de l’entreprise pour parvenir à une convention collective d’urgence, sans entente.

L’accord d’urgence suspend plusieurs dispositions de l’accord d’entreprise (AE) en vigueur et prendra effet jusqu’au 31 décembre 2024 ou jusqu’à la conclusion et la mise en œuvre d’un nouvel AE.

Selon une source syndicale, les négociations sont parvenues à une impasse, dans laquelle l’accord proposé a été rejeté, et il n’y a pas eu d’ouverture pour procéder aux réunions qui ont eu lieu ces dernières semaines par vidéoconférence.

Après les développements de la nuit dernière, Sitava a fait savoir aujourd’hui aux membres qu ‘ »elle a maintenu des contacts intenses avec la direction de la TAP afin de tout faire pour éviter la mise en place d’un régime de substitution aux conditions de travail ».

« Les propositions qui sont sur la table n’évitent pas de lourds sacrifices pour tout le monde, mais elles sont certainement beaucoup moins mauvaises que les perspectives qui nous ont été annoncées comme inévitables en janvier dernier », at-il déclaré.

Le syndicat a également demandé aux travailleurs de rester «attentifs et vigilants» et de continuer «la lutte pour le maintien des emplois, des salaires» et l’accord d’entreprise.

Les négociations se poursuivent également avec le Syndicat des pilotes de l’aviation civile (SPAC), le Syndicat national du personnel navigant de l’aviation civile (SNPVAC), le Syndicat des techniciens d’entretien d’aéronefs (SITEMA), le Syndicat des travailleurs des transports du Portugal (Sttamp) et le Transport, Maintenance and Aviation Syndicat des travailleurs (Stama).

La date limite fixée pour la clôture des accords d’urgence était le dimanche 31 janvier, mais les négociations ont été prolongées, avec d’autres réunions prévues aujourd’hui, a déclaré une source syndicale à Lusa.

Dans un communiqué, vendredi dernier, le SNPVAC a déclaré que « l’entreprise a réaffirmé que l’absence d’accord conduira à l’imposition d’un régime successif », admettant être préparé, « si ce piétinement de la négociation collective se concrétise, déclenche tous les moyens à notre disposition pour empêcher la suspension de l’accord d’entreprise ».

Après avoir déclaré une entreprise dans une situation économique difficile, ce qui lui permet de suspendre les clauses des accords d’entreprise existants ou des instruments de réglementation collective applicables et de prendre des mesures pour réduire les frais de personnel, la TAP a soumis des propositions d’accords d’urgence aux syndicats.

Le plan de restructuration de TAP, livré à Bruxelles le 10 décembre, prévoit la suspension des accords d’entreprise, mesure sans laquelle, selon le ministre Pedro Nuno Santos, il ne serait pas possible de restructurer le transporteur aérien.

Le document remis à la Commission européenne prévoit le licenciement de 500 pilotes, 750 membres d’équipage de cabine, 450 techniciens de maintenance et d’ingénierie et 250 des autres zones.

Le plan prévoit également une réduction de 25% de la masse salariale du groupe (30% pour les personnes morales) et du nombre d’avions composant la flotte de l’entreprise, de 108 à 88 avions commerciaux.

MPE (JNM / ALYN) // MSF

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