Dans le rapport sur le contrôle du Parquet au sein de la Commission d’audit et de contrôle (CAC) du PRR, publié aujourd’hui, l’institution affirme qu’« une séparation adéquate des fonctions dans les attributions de la CAC n’est pas garantie ».
D’une part, justifie-t-il, cet organe doit superviser et auditer le fonctionnement du système de contrôle interne (SCI) mis en place dans la structure de la mission « Recuperar Portugal » (EMRP) et, d’autre part, « il doit émettre des avis avant demandes de décaissements préparées par cette même structure de mission ».
« Cette situation s’est aggravée dans le cadre de la première demande de décaissement soumise par EMRP à la CE [Comissão Europeia]», précise-t-il, arguant que « le rapport d’expertise de la SCI, support à la délivrance de l’avis préalable correspondant et indispensable, a été formalisé suite aux travaux élaborés par l’IGF et, par voie de conséquence, approuvé par son dirigeant qui est, en même temps, le président du propre CAC ».
Le Parquet évoque également la dépendance budgétaire et logistique et administrative de l’EMRP vis-à-vis de l’Agence de développement et de cohésion (ADC), sans que cette entité ait eu l’opportunité de renforcer ses moyens.
Le rapport ajoute également les « difficultés » dans le recrutement de ressources humaines spécialisées, elle comptait 29 ouvriers fin décembre, « avec environ la moitié des ressources humaines jugées nécessaires au développement de son activité ».
Concernant l’évaluation du SCI de l’EMRP, elle a conclu que l’EMRP, d’une part, « ne garantissait pas certaines procédures pertinentes, telles que la validation de l’absence de conflit d’intérêts et l’atténuation des risques de fraude et de corruption et, d’autre d’autre part, il ne garantissait pas des procédures telles que l’articulation périodique avec l’ADC et/ou d’autres entités ».
Le Parquet note que la CAC n’a pas identifié de délais précis pour la mise en œuvre des procédures visant à combler les lacunes identifiées.
Elle note également « l’absence d’une stratégie d’audit et de contrôle formalisée par le CAC », malgré l’approbation d’un projet d’une réunion tenue en février.
Quant au contrôle des doubles financements, il estime qu’il « manque de fondement » pour considérer qu’il entendait établir une solution qui ne ciblerait que ceux qui couvraient les fonds de la politique de cohésion.
« Il est à présumer que le législateur est bien conscient de l’existence d’autres fonds et ressources financières et de la façon dont la solution trouvée par lui à travers de telles analyses a également été imposée par rapport à ceux-ci, de sorte qu’il n’aurait pas pu vouloir les excepter », il indique.
Concernant la première demande de décaissement du Portugal à la Commission européenne, payée le 9 mai, le parquet a estimé qu' »elle était en mesure d’être soumise ».
Le ministère public a préparé le rapport dans le cadre du contrôle de l’activité de la CAC, notant qu' »il n’a pas toujours » eu accès aux informations justificatives, car elles « n’ont pas été mises à disposition en temps opportun, sauf en cas de sa demande expresse ». ”.
AAT // JNM