Les deux premiers mois de 2021 ont été marqués par une « baisse accentuée de la natalité du pays », rapporte aujourd’hui le tabloïd Correio da Manhã.
Il y a eu 11 248 naissances, soit 2 694 de moins qu’à la même période l’année dernière.
Les données proviennent du test de «piqûre au pied» effectué sur les nouveau-nés avant leur sortie de l’hôpital.
Selon le journal, «les spécialistes n’ont aucun doute: les effets de la pandémie sur la natalité du Portugal se feront fortement sentir tout au long de l’année.
«Nous vivons une période d’incertitude en matière de santé et d’emploi. Cela a un effet domino sur les couples qui décident de retarder toute décision d’avoir un bébé », a expliqué l’expert en démographie Maria João Valente Rosa.
Mme Rosa a également évoqué la baisse de l’immigration: en 2019, les mères non portugaises étaient responsables de 12% des naissances sur le sol national.
«Le fait que certaines mères déjà enceintes ne viennent pas au Portugal ou sont déjà parties pourrait avoir une certaine influence», a-t-elle déclaré à CM.
Le géographe Jorge Malheiros ajoute à l’énigme en disant que sans un «climat d’espoir», les décisions des gens concernant la création d’une famille seront sérieusement compromises.
«Tout le monde pensait que la pandémie serait résolue l’année dernière», a-t-il déclaré. «Cela ne s’est pas produit – et au début de cette année, les choses ont empiré».
Avec un déploiement lent de la vaccination, la question économique est fondamentale, a-t-il déclaré.
Sans confiance, le Portugal continuera à produire moins de bébés.
natasha.donn@algarveresident.com
