L'Institut national de la statistique (INE) dévoile aujourd'hui le solde budgétaire des administrations publiques au premier trimestre, après avoir confirmé l'excédent de 0,2% du PIB en 2019 et le premier impact de la pandémie Covid-19 en mars.
Le 25 mars, l'INE a annoncé qu'en 2019, les administrations publiques avaient enregistré un excédent de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2019, dans les comptes nationaux, correspondant à 403,9 millions d'euros, le premier solde budgétaire positif depuis 1973.
En termes d'équilibre, mais en comptabilité publique (qui suit une perspective de trésorerie, alors que la comptabilité nationale suit la perspective d'engagements, également observée par Bruxelles), si en janvier et février les effets de la pandémie n'avaient pas encore atteint le Portugal (soldes positifs de 1 287,5 millions d'euros et 1 274 millions d'euros respectivement), en mars les effets étaient déjà perceptibles.
«L'exécution budgétaire dans les comptes publics des Administrations Publiques (AP) a enregistré un solde positif de 81 ME (millions d'euros) au premier trimestre, soit une augmentation de 762 ME par rapport à la même période l'an dernier en raison de la baisse de la croissance des revenus (1,3 %) par rapport aux dépenses (5,3%) », pouvait-on lire dans un communiqué du ministère des Finances du 27 avril.
Les finances ont déjà noté que les comptes du premier trimestre montraient "les effets de la pandémie de covid-19 sur l'économie et les services publics suite aux mesures politiques adoptées pour atténuer ces effets" en mars.
Le 29 mai, l'INE a révélé que le produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre avait baissé de 2,3% d'une année sur l'autre (par rapport à la même période l'an dernier) et de 3,8% sur le trimestre (par rapport à quatrième trimestre de 2019).
Pour que le solde budgétaire soit rendu public aujourd'hui, l'Unité d'appui budgétaire budgétaire (UTAO) a estimé un déficit de 2,1% du PIB au premier trimestre, du point de vue des engagements, selon un rapport d'analyse des comptes jusqu'en avril.
«UTAO estime que le solde budgétaire des administrations publiques au 1er trimestre 2020, du point de vue des comptes nationaux (engagements et non cash), s'élevait à -2,1% du PIB (valeur centrale de la -2,8% du PIB à -1,4% du PIB) », peut-on lire dans le rapport rendu public par les techniciens du parlement le 9 juin.
L'unité qui soutient la commission du budget et des finances (COF) du Parlement souligne que, "si cette estimation est confirmée, le solde budgétaire aura déjà montré une aggravation au 1er trimestre par rapport à la même période de l'année précédente", dans 2,2 points de pourcentage (pp), et «bien en deçà de l'objectif fixé pour l'ensemble de l'année dans le budget de l'État (OE) 2020, avant même l'émergence de la pandémie de covid-19, qui excédent de 0,2% du PIB ».
La valeur calculée par UTAO est inférieure à celle calculée en comptabilité publique (perspective de trésorerie), qui était estimée à un excédent de 0,2% du PIB, et «résulte, fondamentalement, des ajustements d'impôts et de cotisations sociales, qui visent à se rapprocher le moment de la reconnaissance du revenu jusqu'au moment où l'événement générateur qui lui est associé s'est produit ».
"Au 1er trimestre, cet ajustement est généralement négatif, car il exclut les revenus réglés en début d'année et associés à la période de Noël et inclut les revenus réglés au mois d'avril qui se réfèrent à l'activité du mois de mars", ce qui est accentué par les mesures réponse à la pandémie de covid-19.
JE // JNM