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Nuno Melo interroge Bruxelles sur les licences locales d’hébergement au Portugal

Le mois dernier, le gouvernement portugais a présenté un ensemble de mesures pour le logement, dont l’une vise à suspendre les nouvelles licences AL, sauf dans les zones rurales, et à revoir les licences actuelles en 2030.

Selon une question adressée mardi à la Commission, le centriste Nuno Melo, qui appartient à la famille politique du Parti populaire européen (PPE), a justifié que la « libre prestation de services est d’une extrême importance pour la conclusion du marché intérieur marché, l’un des objectifs des traités étant l’élimination des obstacles à la liberté d’établissement et à la libre circulation des services ».

« Ladite proposition crée une entrave à la libre prestation de services énoncée, constituant une entrave à la garantie des destinataires et des prestataires de la sécurité nécessaire à l’exercice effectif des libertés prévues par les traités, constituant une violation flagrante du principe de proportionnalité », a ajouté l’également président du CDS-PP, se demandant toujours quelle sera la réaction de Bruxelles.

L’interdiction de délivrer des licences locales d’hébergement, selon le député européen, viole une directive européenne de 2006 en empêchant « le prestataire de développer ses activités de services dans le marché intérieur ».

Pour cette raison, Nuno Melo exhorte la Commission européenne à demander des éclaircissements à l’exécutif portugais.

À la mi-février, le gouvernement a annoncé des mesures du «Programme Plus de logements», qui prévoient, entre autres, la mise à disposition de plus de terrains pour la construction de logements, des incitations à la construction privée ou des incitations fiscales pour les propriétaires à mettre des maisons sur le marché locatif.

Le nouveau paquet législatif a été approuvé par un Conseil des ministres dédié au secteur, le gouvernement considérant le logement abordable comme l’un des plus grands défis d’aujourd’hui.

Parmi les mesures visant à stimuler le marché locatif, ainsi qu’à rationaliser et encourager la construction, figure la fin des visas « or ».

D’autres mesures visent le remplacement par l’État du locataire et le paiement des loyers avec trois mois d’impayés, l’obligation des banques de proposer un taux fixe dans les prêts hypothécaires ou encore les familles qui vendent des maisons pour payer leur prêt logement pour être exonérées de charges supplémentaires.

Les mesures du programme Mais Habitação coûteront environ 900 millions d’euros, n’incluant pas dans cette estimation ce que peut être le coût des loyers, des travaux à réaliser ou des achats, mais incluant ici la valeur des lignes de crédit, et seront mobilisées au moyen de fonds du budget de l’État, a déclaré le ministre des Finances, Fernando Medina.

AFE // SB

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