Lors de sa première audition à l’Assemblée de la République en tant que ministre de l’Éducation, concernant la discussion dans la spécialité du budget de l’État pour 2022, João Costa a encadré la levée déjà en vigueur de la peine des enseignants pour avoir refusé des horaires ou l’autorisation de les compléter mêmes horaires, comme moyen d’atteindre son objectif principal : « ce qui compte, c’est que les élèves aient cours ». Le responsable a également déclaré, devant la commission de l’éducation, ce vendredi, que l’exécutif investira dans des mesures à court et moyen termes pour « mieux gérer les ressources humaines », ce qui passera par un « changement du régime de recrutement du personnel », rendant l’enseignement carrière plus attrayante. Moins de déplacements et un accès plus rapide au personnel d’une école sont les idées du nouveau ministre de l’Éducation qui, depuis 2015, suit la situation en tant que secrétaire d’État.
« Le travail que nous allons faire – et qui sera négocié avec les organisations syndicales – visera principalement à vouloir en finir [os professores com] la maison à l’arrière », a indiqué João Costa, en réponse à la députée social-démocrate Cláudia André ; définissant également que les enseignants pourront organiser leur vie « dans une perspective de continuité ».
Face au regard attentif des enseignants et des étudiants dans les galeries de la salle du Sénat, où s’est déroulée la séance, João Costa a déclaré que le manque d’enseignants « est un problème régional et est étroitement lié aux coûts de logement », donnant comme exemple la région de Lisbonne et Vale do Tejo, où le coût du logement est l’un des plus élevés du pays.
À la fin du mois dernier, le ministre a annoncé l’ouverture de cinq mille postes vacants pour les enseignants encore cette année scolaire, dépénalisant les enseignants qui refusaient le temps partiel et autorisant le complément des horaires avec des activités de soutien aux élèves, telles que des cours de compensation, à Lisbonne et en Algarve, où la pénurie d’enseignants est plus grave. Et, selon le responsable, ces mesures ont permis de réduire de 6 600 le nombre d’élèves sans cours faute d’enseignants.
Le ministre a présenté le Budget de l’Etat 2022 dans le domaine de l’Education comme une « réforme sereine dans la modernisation du système éducatif », qui mise sur la transition numérique (donner plus de débit Internet aux écoles, soutenir les manuels numériques, la dématérialisation des tests et examens, la réduction de la bureaucratie…) et qui renforce le soutien à l’éducation inclusive et à l’action sociale scolaire. Les dépenses d’éducation « renouent avec une croissance de 8,7% », ce qui, selon le responsable, équivaut à « une croissance consommée, depuis 2015, de 31,4% ».
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